Back to Top Vivre avec l’endométriose : pourquoi les douleurs menstruelles ne sont pas normales - L'Hôpital d'Ottawa Website scanner for suspicious and malicious URLs
 

toh

Vivre avec l’endométriose : pourquoi les douleurs menstruelles ne sont pas normales

 

Rehanna Ramdath, qui ressent encore les effets de l’endométriose des années après son diagnostic, dit que le trouble a touché tous les aspects de sa vie.

Adolescente, Rehanna Ramdath s’est fait dire que les douleurs menstruelles étaient normales et que beaucoup de femmes de son âge avaient la même douleur qu’elle. Mais c’était faux. Ses douleurs menstruelles étaient dues à l’endométriose, un trouble qui peut causer des douleurs insupportables pendant les règles et peut provoquer des problèmes de fertilité si aucun traitement n’est donné.

L’endométriose est un trouble qui est souvent douloureux. Des tissus d’endomètre (muqueuse qui tapisse l’utérus) se forment à l’extérieur de l’utérus et peuvent se répandre dans les ovaires et les trompes de Fallope, de même que dans la vessie, le colon et les reins. Le Dr Sony Singh veut que plus de gens connaissent ce trouble.

« Les femmes doivent savoir que les douleurs menstruelles ne sont pas normales », affirme le Dr Singh, chirurgien gynécologue à L’Hôpital d’Ottawa. « Trop souvent, les femmes atteintes de ce trouble se font dire qu’elles doivent vivre avec cette douleur, alors que c’est faux. Des traitements sont possibles si l’endométriose est reconnue tôt. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. »

Mars est le Mois de sensibilisation à l’endométriose et le Dr Singh et son équipe veulent faire mieux connaître cette maladie mal comprise afin que plus de femmes comprennent leurs symptômes et en parlent à leur médecin.

L’endométriose de Mme Ramdath a été décelée lorsque celle-ci avait 17 ans, mais n’a jamais été traitée. Après avoir pris la pilule sur ordonnance pendant des années sans obtenir de soulagement, la patiente a été recommandée au Dr Singh. Après une consultation approfondie, le médecin a pu retirer des lésions d’endométriose et du tissu cicatriciel des organes reproducteurs et de l’appendice de la patiente. Mme Ramdath dit que c’est le premier médecin qui l’a bien écoutée et qui a pris le temps de cerner le problème et de chercher une solution avec elle. Mais le soulagement temporaire a cédé à bien pire…

L’endométriose disparue, Mme Ramdath croyait ne jamais pouvoir devenir enceinte. Heureusement, le Dr Singh a recommandé le couple à un spécialiste de la fertilité, et en 2013, la patiente donnait naissance à sa fille.

« Pendant ma grossesse, j’ai connu l’un des rares moments de bien-être de ma vie, affirme-t-elle. Mais l’accouchement a été très compliqué et peu après la naissance de ma fille, j’ai souffert de dépression post-partum et d’anxiété. Je suis encore aux prises avec ces difficultés au quotidien à cause de ma maladie. Le problème n’est jamais disparu. »

Un an après avoir donné naissance, Mme Ramdath voulant mettre fin à son calvaire, elle a subi une hystérectomie complète dans l’espoir de voir diminuer sa douleur. Elle a par la suite eu des infections rénales; l’endométriose avait endommagé son uretère et elle a dû avoir une autre chirurgie pour faire enlever une partie de sa vessie.

À ce jour, Mme Ramdath doit composer avec la dépression et l’anxiété qui ne la laissent plus depuis la naissance de sa fille. Elle dit que ces symptômes passent souvent inaperçus lorsqu’on parle d’endométriose.

« Nous ne pensons pas toujours à l’impact énorme que quelque chose comme l’endométriose peut avoir sur la santé mentale, dit-elle. Je vis avec la dépression et l’anxiété au quotidien et cela affecte ma vie autant que la douleur physique que j’éprouvais avant. »

« L’endométriose peut toucher la santé physique et mentale de la personne, de dire le Dr Singh. Vivre avec cette douleur et savoir que des complications pour la fertilité sont possibles peuvent être une grande source de stress qui, avec le temps, peut faire des ravages. »

Aujourd’hui encore, Mme Ramdath doit prendre plusieurs médicaments régulièrement pour aider son corps à se remettre de ce qu’il a subi.

Sa fille est ce qui lui donne la force de continuer.

« Elle est ma meilleure amie et nous faisons tout ensemble, dit la mère. J’aimerais croire que je suis bien plus que mon diagnostic, mais parfois, je n’arrive pas à y croire. J’ai seulement assez d’énergie pour ma fille, qui représente tout pour moi. »

Selon la Société mondiale d’endométriose, une femme sur 10 est affectée par l’endométriose pendant ses années de fertilité. Pourtant, beaucoup de femmes ne savent rien de cette maladie, car les symptômes passent inaperçus.

« Écoutez votre corps et posez des questions à votre médecin », voilà ce que Mme Ramdath suggère aux femmes qui ont l’impression que quelque chose ne va pas. « Les douleurs menstruelles ne sont pas normales et si vous croyez que quelque chose ne fonctionne pas bien, parlez-en. Cela pourrait permettre à votre médecin de découvrir quelque chose avant qu’il soit trop tard et avant que vous perdiez des parties de vous-même, tant physiques que mentales. »

 

 
Comment

Dites-nous ce que vous avez pensé de cet article!

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


Autres ressources utiles

Des professionnels en santé mentale et des ambulanciers font équipe pour répondre à des urgences en santé mentale

Sept jours sur sept, un professionnel en santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa prend la route avec un ambulancier du Service paramédic d’Ottawa. Ensemble, ils répondent à des appels logés au 911 en raison d’un problème urgent de santé mentale dans la ville. Cindy Gill, travailleuse sociale, et Scott Farrell, ambulancier, nous expliquent comment l’équipe d’intervention en santé mentale offre des soins de qualité aux membres de notre collectivité.

Le nouveau titulaire de la Chaire de recherche en santé des hommes gais veut éliminer les obstacles aux soins

Comme chercheur et homme gai, le Dr Paul MacPherson sait trop bien à quels préjugés les hommes gais se butent souvent dans le système de santé. Maintenant, comme titulaire de la Chaire de recherche clinique en santé des hommes gais à L’Hôpital d’Ottawa et à l’Université d’Ottawa, il a entrepris de rendre les soins de santé de qualité plus accessibles à cette population souvent oubliée.

L’équipe de soins de santé mentale de L’Hôpital d’Ottawa s’agrandit pour répondre à la nécessité d’améliorer l’accès aux soins

Nous entendons quasiment tous les jours que les membres de notre collectivité doivent avoir un meilleur accès aux soins de santé mentale. Depuis octobre 2020, L’Hôpital d’Ottawa a recruté 20 nouveaux psychiatres afin de faire face à cette demande sans cesse croissante. Dans cet article, faites la connaissance de quatre des nouveaux membres de notre équipe qui proviennent du monde entier.

Faites de la bienveillance envers soi un mode de vie : cinq conseils pour démarrer

Se traiter avec gentillesse aide à réduire le stress dans notre vie et favorise notre compassion. Vous cherchez des idées? Découvrez comment certains de nos professionnels de la santé ont fait de la bienveillance envers soi un mode de vie.

Les Fêtes, COVID-19 et la santé mentale : conseils pour bien passer les Fêtes malgré la pandémie

La période des Fêtes peut éprouver la santé mentale et encore plus durant la pandémie de COVID-19. Lisez nos conseils pour composer avec la pandémie durant les Fêtes et faire des activités pour favoriser votre mieux-être.

Fausse couche et perte d’un bébé : l’expérience d’Ashley

Vous connaissez probablement une personne qui a fait une fausse couche ou perdu un bébé. Des milliers de familles en font l’expérience chaque année au Canada. Découvrez les signes et causes possibles d’une fausse couche en lisant l’histoire d’Ashley. Vous n’êtes pas seul.

Le présent site Web fournit des renseignements généraux. Certains renseignements pourraient ne pas vous convenir. Consultez votre médecin, une infirmière ou un autre professionnel de la santé pour savoir si ces renseignements s’appliquent à votre situation. On pourra aussi répondre à vos questions et préoccupations.