
L’équipe de recherche de Lynn Megeney, Ph.D., a découvert que la protéine appelée cardiotrophine pourrait réparer des dommages au cœur et améliorer la circulation sanguine chez des modèles animaux d’insuffisance cardiaque.
Les parents de Sharon MacDonald lui ont enseigné à finir ce qu’elle avait commencé. Vivre avec l’insuffisance cardiaque a changé la donne.
« Il faut aller à son rythme », confie la résidante d’Ottawa, âgée de 68 ans. « Si on ne peut pas finir ce qu’on a commencé, il ne faut pas s’en faire. Il vaut mieux prendre le temps de se reposer d’abord. »
Comme bien des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, le cœur de Mme MacDonald est faible et ne parvient pas à répondre à toutes les demandes de son corps. Elle est donc souvent fatiguée et essoufflée, surtout lorsqu’elle monte une pente.

Sharon MacDonald vit à un rythme différent parce qu’elle est atteinte d’insuffisance cardiaque. La découverte qu’une protéine serait capable d’amener le cœur à croître d’une façon saine pourrait un jour mener à la mise au point de nouveaux traitements pour les personnes comme elle.
« Ma fonction cardiaque est très faible, ajoute-t-elle. Je dois donc ralentir la cadence. S’il y a un endroit où je peux m’assoir, par exemple un banc à un arrêt d’autobus, je m’assois pendant cinq à dix minutes, puis je poursuis ma route. »
Il n’existe actuellement aucun traitement pour l’insuffisance cardiaque. Mme MacDonald gère sa maladie à l’aide de médicaments et d’un stimulateur cardiaque et en adoptant un style de vie sain. Elle jouit aussi du soutien de sa famille.
Des chercheurs d’Ottawa ont toutefois découvert qu’une protéine appelée cardiotrophine 1 (CT1) pourrait aider à traiter l’insuffisance cardiaque.
« Nous avons découvert que la CT1 aide les muscles cardiaques à se développer de manière saine, en plus de stimuler la croissance des vaisseaux sanguins dans le cœur », explique Lynn Megeney, Ph.D., auteur principal de l’étude publiée dans Cell Research, scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Cela augmente donc la capacité du cœur à pomper du sang, comme cela se produit quand on fait de l’exercice ou pendant une grossesse. »
L’équipe de recherche a découvert que la protéine pourrait réparer des dommages au cœur et améliorer la circulation sanguine chez des modèles animaux d’insuffisance cardiaque.
« Cette thérapie expérimentale est particulièrement emballante, car elle représente une piste prometteuse pour le traitement de l’insuffisance cardiaque du côté gauche et du côté droit du cœur », affirme le Dr Duncan Stewart, cardiologue, scientifique principal et vice-président exécutif de la Recherche à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « À l’heure actuelle, l’insuffisance cardiaque du côté droit peut être traitée seulement par une greffe du cœur. »
- Megeney et le DrStewart espèrent pouvoir mettre à l’essai cette protéine chez des humains, mais il s’écoulera encore plusieurs années avant qu’elle devienne un traitement standard.
Entretemps, Mme MacDonald continue de vivre au rythme de son cœur. « Tout est fait au moment où mon corps me permet de le faire », conclut-elle.

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