
En début d’année, Trina Onofrio et sa famille planifiaient déjà de passer la semaine de relâche avec son frère, Antonio. Malheureusement, en février, sa belle-sœur l’appelle pour lui annoncer une nouvelle bouleversante.
Antonio venait d’apprendre qu’il avait une maladie rénale chronique. Des médecins ont révélé à cet homme athlétique de 38 ans et généralement en bonne santé qu’il lui faudrait bientôt une greffe de rein.
« Le diagnostic m’a fait l’effet d’un mauvais rêve, se souvient Trina. Mes idées filaient dans tous les sens. »
Malgré les nombreuses questions qui se bousculaient dans son esprit, elle n’a pas hésité un seul instant à offrir un rein à son cher frère. « J’ai immédiatement décidé de passer les examens nécessaires. »
Les donneurs vivants comme Trina se soumettent à un processus d’évaluation poussée pour établir leur aptitude physique qui dure environ 10 mois au Canada et comprend une série d’examens. Plusieurs visites à l’hôpital sont alors nécessaires pour passer des radiographies, des examens de tomodensitométrie, des scintigraphies rénales, des électrocardiogrammes et des échographies abdominales, entre autres.
Pour Trina, ce processus aurait été particulièrement difficile parce qu’elle réside à Sault Ste. Marie et son frère, à Ottawa. Elle est aussi entrepreneure et mère de trois garçons.
Fort heureusement, un nouveau programme à L’Hôpital d’Ottawa a permis à Trina de terminer presque tous ces examens dans une seule journée.

Un processus amélioré pour les donneurs et pour les bénéficiaires
C’est dans le souci d’accélérer ce long processus que L’Hôpital d’Ottawa a créé en novembre 2021 son programme d’évaluation d’un jour des donneurs de rein potentiels.
« Un processus d’évaluation d’un jour pour les donneurs de rein potentiels permet aux candidats d’être validés très rapidement », explique la Dre Ann Bugeja, néphrologue et directrice médicale du Programme de dons d’organes de personnes vivantes à L’Hôpital d’Ottawa. « Il a été prouvé que cette approche a augmenté les taux de dons de rein de personnes vivantes et la satisfaction des donneurs en Irlande, mais seul un autre hôpital l’a adoptée au Canada. »
Dans la dernière année, plus de 33 donneurs potentiels se sont soumis au processus d’évaluation d’un seul jour et 13 ont obtenu la confirmation de leur aptitude à donner un organe.

Une correspondance parfaite et une issue heureuse
Après avoir fait les analyses de sang et d’urine préalables en mars au Campus Riverside de L’Hôpital d’Ottawa, Trina s’est présentée au Campus Général en avril pour une journée entière d’examens diagnostiques et de consultations avec des spécialistes. Elle est arrivée tôt le matin pour ne repartir qu’en fin d’après-midi.
Malgré la longueur de sa journée, elle était très contente de terminer les examens rapidement l’un après l’autre. « Tout s’est passé sans problème. Ils se sont adaptés à mon emploi du temps, raconte Trina. Leur niveau d’organisation était remarquable. »
À la fin de la journée, Trina a reçu la bonne nouvelle qu’elle espérait depuis l’annonce du diagnostic de son frère. « On m’a dit que j’étais compatible et en bonne santé pour être donneur », se souvient-elle avec enthousiasme.
Trina apprendra ensuite qu’elle avait une compatibilité parfaite, ce qui signifiait qu’elle et son frère avaient de nombreux marqueurs génétiques identiques. Même si elle n’est pas obligatoire pour une transplantation concluante, une comptabilité parfaite aboutit d’habitude à une meilleure issue pour le bénéficiaire.
Trina est allée au Campus Général en juillet pour sa chirurgie. « À mon réveil, j’avais des douleurs, mais j’étais soulagée et contente de ma décision. Le chirurgien m’a dit que mon frère était dans un excellent état et que mon rein fonctionnait correctement. J’ai versé des larmes de joie. »
Le jour de son congé de l’Hôpital, Trina était capable de marcher et de monter les escaliers. Six semaines plus tard, elle avait repris le cours normal de sa vie et conduisait ses enfants à l’école de nouveau. Deux mois après, elle était complètement rétablie.

« Je n’hésiterais pas une seule seconde à le refaire »
Trina parle tous les jours à son frère. Quatre mois après la transplantation, le père de jumeaux présente un excellent bilan sanguin et a repris son alimentation normale. « Il est en excellente forme, affirme Trina avec le sourire. Je suis étonnée de constater comment le don d’un rein peut transformer la vie d’une personne en seulement si peu de temps. »
Trina est aujourd’hui une fervente défenseuse du don de rein de personnes vivantes. « J’espère sensibiliser davantage de gens à ce type de don parce qu’il faut plus de donneurs, souligne Trina. C’est un beau geste qu’on peut faire facilement. J’en ai fait l’expérience et je n’hésiterais pas une seule seconde à le refaire. »
La Dre Bugeja espère que le programme de L’Hôpital d’Ottawa inspirera un changement partout au pays. « Nous souhaitons que le processus d’évaluation d’un jour sera largement adopté et qu’ainsi, un plus grand nombre de transplantations d’organes provenant de personnes vivantes seront réalisées au Canada chaque année. »
D’autres histoires inspirantes
Pour lire d’autres histoires de donneurs comme Trina et en savoir plus sur le don de rein de personnes vivantes, consultez le site Web de L’Hôpital d’Ottawa sur le don de rein de personnes vivantes.

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