
Xiaohui Zha a réappris à apprécier la vie pendant qu’elle se remettait d’un AVC. « J’ai compris que si on veut changer quelque chose dans le monde ou dans les sciences, il faut le faire aujourd’hui, parce qu’il n’y aura peut-être pas de lendemain. »
Xiaohui Zha, Ph.D., écoutait l’exposé d’un de ses étudiants pendant un congrès de recherche international en 2015 lorsqu’elle a soudainement perdu l’ouïe d’un côté, puis de l’autre. Elle l’ignorait à ce moment, mais du sang s’écoulait dans son cerveau à cause de la rupture d’un vaisseau sanguin. Ne voulant pas déranger, elle a quitté la salle sans bruit avant de s’effondrer sur le sol.
Mme Zha, scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa et professeure agrégée à l’Université d’Ottawa, a appris plus tard qu’elle avait eu un AVC grave causé par un anévrisme au cerveau. Beaucoup ne survivent pas à ce genre d’AVC et ceux qui survivent ont souvent des séquelles graves à long terme.
Mme Zha a toutefois eu de la chance.
« Toute ma vie, je n’ai jamais accepté la défaite, du moins, pas facilement, dit-elle. Alors quand je me suis réveillée, je savais que j’allais m’en tirer, même si bouger mon œil était la seule chose que je pouvais faire. »
Sa maladie s’est transformée en source de motivation pour mener ses fructueuses recherches, qui lui ont valu le prix Chrétien du chercheur de l’année au Gala de L’Hôpital d’Ottawa le 28 octobre.
Pendant les premiers jours de son rétablissement, quelques-uns lui ont demandé si elle allait prendre une retraite anticipée, chose à laquelle elle refusait de songer.
« La maladie est très déprimante, et le rétablissement l’est encore plus s’il est lent, dit-elle. Ce qui remonte le moral, c’est ce qui vous motive, que ce soit votre travail, un passe-temps, votre chien ou vos enfants. Heureusement, j’ai toujours adoré les sciences et mon travail, qui sont devenus ma béquille vers le rétablissement. »
Mme Zha a recommencé à travailler graduellement à partir de chez elle et communiquait tous les jours par Skype avec le personnel de son laboratoire. Mais il lui a fallu un peu plus d’un an avant de recommencer à travailler à temps plein. Quand elle l’a fait, ses collègues disent qu’elle y est allée à fond de train.
Pendant la courte période qui s’est écoulée depuis, la chercheuse et son équipe ont publié plusieurs études révolutionnaires sur le cholestérol et deux de ses étudiants ont défendu leur thèse de doctorat avec succès.
La plus grande découverte de son équipe concerne une protéine appelée mTORC1. Les chercheurs ont découvert que cette protéine peut « faire croire » à nos cellules qu’elles doivent fabriquer excessivement du cholestérol et du gras sans raison. Comme les personnes vivant avec l’obésité et le diabète ont souvent une protéine mTORC1 survoltée, cibler cette protéine pourrait mener à de nouveaux traitements pour ces maladies et des troubles cardiovasculaires connexes.
Cette étude de recherche a été jugée la meilleure parmi plus de 1 300 études publiées par des scientifiques de L’Hôpital d’Ottawa dans la dernière année, ce qui a valu à Mme Zha le très convoité prix Chrétien du chercheur de l’année.
Mme Zha attribue son succès à ses étudiants et stagiaires postdoctoraux « loyaux et dévoués », ainsi qu’à ses collègues qui lui apportent un grand soutien, mais sa maladie l’a peut-être aussi incitée à se surpasser.
« J’ai réappris à apprécier la vie, dit-elle. J’ai compris que si on veut changer quelque chose dans le monde ou dans les sciences, il faut le faire aujourd’hui, parce qu’il n’y aura peut-être pas de lendemain. J’ai aussi eu la chance de voir les retombées de la recherche de pointe sur mes propres traitements, et cela m’a inspirée à travailler encore plus fort. »
Xiaohui Zha, Ph.D., bénéficie de généreux dons à L’Hôpital d’Ottawa pour mener ses recherches, ainsi que de l’aide financière des Instituts de recherche en santé du Canada et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

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