
Des patients comme Philip Barry Yaverbaum ont des besoins alimentaires variés lorsqu’ils arrivent à L’Hôpital d’Ottawa.
Tout commence avec deux simples questions posées aux patients hospitalisés à l’Unité de médecine au 8 Ouest à L’Hôpital d’Ottawa. Mais selon le diététiste clinicien Joseph Murphy, le projet More2Eat est extrêmement bénéfique pour les patients et le personnel.
« Malheureusement, beaucoup de patients souffraient de malnutrition pendant leur séjour à l’hôpital, affirme Joseph. Ils étaient incapables de manger après une chirurgie, par exemple. Avec ce dépistage et un meilleur suivi, nous pouvons éviter ce problème. »
En 2013, le Groupe de travail canadien sur la malnutrition déclarait que 45 % des patients hospitalisés au Canada étaient mal alimentés.
Les deux questions (Avez-vous perdu du poids involontairement ces six derniers mois? Mangez-vous moins que d’habitude depuis deux semaines?) sont la première de quatre pratiques du projet More2Eat, qui vise à améliorer la nutrition des patients dans cinq hôpitaux canadiens. Les patients qui répondaient « oui » aux deux questions étaient à risque de malnutrition. Ils étaient donc recommandés à une diététiste professionnelle ou à un technicien en diététique pour une évaluation de leur état nutritionnel.
Le second volet consistait à mieux surveiller la quantité de nourriture que les patients consommaient. S’ils mangeaient moins de la moitié de leurs repas pendant jusqu’à trois jours, une diététiste intervenait. Le personnel a aussi reçu de l’encadrement pour repérer et éliminer les obstacles : placer le plateau-repas de manière accessible, prévoir les radiographies et les autres examens en dehors des heures de repas, s’assurer que le patient porte son dentier et ses lunettes, etc.
« Ce sont des pratiques claires, efficaces et faciles à appliquer, dit Joseph. Elles sensibilisent aussi à l’importance de la nutrition, car on ne peut pas guérir sans une bonne alimentation. »
Les infirmières ont un grand rôle à jouer dans ce projet. Elles doivent faire des tâches supplémentaires, comme peser les patients et apprendre à évaluer le pourcentage d’aliments qu’ils consomment. En contrepartie, cela favorise davantage la collaboration du personnel, selon Kelly Lafontaine, responsable des soins cliniques.
« Nous avons pu compter sur les diététistes, dit-elle. Nous avons aussi appris l’existence de services comme les plateaux « déjà prêts » du Service de nutrition et d’alimentation : tous les articles sont ouverts et installés d’avance sur ces plateaux pour les patients qui en ont besoin. »
Joseph croit que l’étude montre bien que la nutrition est la responsabilité de tous.
« Le personnel du Service de nutrition et d’alimentation s’est impliqué davantage, tout comme les infirmières et les médecins. Il y a une plus grande collaboration parce que les rôles sont clairement définis, ajoute-t-il. Ainsi, comme diététiste, on peut se concentrer sur le patient qui a besoin de plus d’interventions, d’aide et d’orientation. »
Il faut achever l’analyse des résultats, mais Joseph espère qu’ils révéleront des rétablissements plus rapides et des taux de réadmission plus bas. Il présentera les résultats pendant la Semaine canadienne de sensibilisation à la malnutrition, du 25 au 29 septembre.
« Quand la personne est déjà mal alimentée, il est difficile de faire baisser les taux de réadmission, dit-il. Toutefois, si on peut éviter la malnutrition pendant l’hospitalisation et dresser un plan pour soutenir le patient après son départ de l’hôpital, j’espère que les taux de réadmission baisseront. »

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