
Les faits scientifiques montrent les avantages de la préadaptation, affirme Elyse Pratt-Johnson (à gauche), physiothérapeute qui prépare les patients à leur chirurgie en améliorant leur forme et leurs capacités fonctionnelles pour accélérer leur récupération.
Vous connaissez sûrement la réadaptation. Mais connaissez-vous la « préadaptation »?
« Ce n’est pas encore bien connu comme terme, mais la notion est certainement très répandue », affirme Jane Brownrigg, gestionnaire clinique du programme de préadaptation cardiaque à l’Institut de cardiologie, lancé en décembre 2016. « Dans le domaine de la réadaptation cardiaque, il n’y a pas, à notre connaissance, d’autre centre au Canada qui offre ce genre de préadaptation. »
De plus en plus, les physiothérapeutes travaillent avec leur patient avant une chirurgie, plutôt que juste après, pour améliorer sa forme et ses capacités fonctionnelles et ainsi accélérer sa récupération. Tout dépendant du programme, la préadaptation peut aussi comprendre le dépistage de la consommation de tabac et du diabète, du counseling sur les attentes avant et après la chirurgie, des évaluations physiques ou un programme de marche et d’autres exercices.
Kathleen Hanna a la fibrose kystique. Elle s’est préparée à sa double greffe de poumons avec l’aide de son physiothérapeute et d’un entraîneur personnel. Ainsi, elle a renforcé ses épaules, sa poitrine et son dos et a augmenté sa résistance cardiovasculaire.
« J’étais le plus en forme possible compte tenue de ma maladie, ce qui m’a beaucoup aidée au moment de la greffe », affirme Mme Hanna, dont la préadaptation s’est déroulée à L’Hôpital d’Ottawa, mais la chirurgie, à Toronto. « Je ne faisais pas que traîner à la maison. À Toronto, le personnel était heureux d’apprendre que j’avais réussi à faire les exercices. »
Kathleen Hanna, atteinte de fibrose kystique, a renforcé ses épaules, sa poitrine et son dos et a augmenté sa résistance cardiovasculaire avant sa double greffe de poumons, ce qui a accéléré sa récupération.
« Il n’y a aucun doute que la préadaptation aide ces patients », dit Elyse Pratt-Johnson, une physiothérapeute qui travaille auprès de patients ayant une chirurgie thoracique, comme Mme Hanna. « Avoir une chirurgie, c’est un peu comme faire l’entraînement de sa vie. La fréquence cardiaque et les besoins en oxygène augmentent. Alors plus on s’entraîne avant, mieux c’est. »
Les faits scientifiques le prouvent, fait valoir Elyse. Une étude menée en 2013 auprès de patients atteints du cancer du poumon montre que 59 % des patients jugés « inopérables » sont devenus « opérables » après avoir fait un programme d’exercices de préadaptation. Ceux qui ont fait de la préadaptation étaient aussi hospitalisés moins longtemps que les autres.
La préadaptation est toutefois plus que faire de l’exercice. Les physiothérapeutes Leslie Balkwill et Marcia O’Connor animent depuis 2007 une séance d’information au Campus Riverside à l’intention des patients avant une arthroplastie. Le patient y apprend à se préparer à la chirurgie (en faisant certains exercices, par exemple), à son séjour à l’hôpital et à son retour à la maison (entre autres en prévoyant l’équipement nécessaire).
Les patients qui font de la préadaptation sont plus portés à faire aussi de la réadaptation après leur chirurgie, dit Jane Brownrigg, qui a participé au lancement du programme de préadaptation cardiaque à l’Institut de cardiologie en décembre 2016. Photo : Institut de cardiologie
« À ce stade, le patient est « avide » d’information, explique Jane. Mais immédiatement après la chirurgie, les patients ont parfois de la difficulté à retenir l’information. »
Nous sommes à évaluer le programme de préadaptation cardiaque, mais jusqu’ici, nous avons pu conclure que ceux qui y participent sont plus portés que les autres à faire aussi de la réadaptation après leur chirurgie, ce qui réduit de 27 % le risque de mortalité, toutes causes confondues, et de 31 % le risque de mortalité cardiaque.
« Nous parlons beaucoup d’intégrer le patient à l’équipe, et la préadaptation est le moyen par excellence de le faire, affirme Jane. Avant la chirurgie, il faut vraiment que le patient soit actif, mange bien, dorme le mieux possible, surveille sa glycémie, cesse de fumer et prenne ses médicaments comme indiqué. »

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