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Une équipe de L’Hôpital d’Ottawa aide à organiser la toute première conférence d’oncologie dans le Nord

 
The city of Iqaluit at sunset

Un matin glacial dans l’Arctique au mois de mai, Meeka Uniuqsarag s’installe à l’avant d’une grande salle de conférence à Iqaluit. L’assistance est composée de dizaines de professionnels de la santé de partout du Canada, et un qulliq, une lampe à huile inuite, est posé sur la table devant elle.

Gardienne du savoir traditionnel Meeka Uniuqsarag allume le qulliq, une lampe à huile inuite
Meeka Uniuqsarag allume le qulliq pour souligner l’ouverture de la toute première conférence d’oncologie au Nunavut.

Gardienne du savoir traditionnel inuit, Meeka explique la signification culturelle du qulliq aux médecins, infirmières, politiciens et administrateurs présents à la conférence. Elle décrit comment les communautés inuites en dépendaient pour se réchauffer, préparer leurs repas et sécher leurs vêtements. Le qulliq est si essentiel à leur mode de vie qu’il est un point de rassemblement, où se tiennent les discussions sérieuses.

Dans un geste symbolique et opportun, Meeka allume ensuite le qulliq, qui brûlera pendant les deux jours de cette toute première conférence d’oncologie organisée au Nunavut par une équipe de L’Hôpital d’Ottawa, en collaboration étroite avec les équipes sanitaires du Nunavut.

Partenaires pour un objectif commun : offrir des traitements de cancérologie de proximité

L’Hôpital d’Ottawa est le centre de soins tertiaires en cancérologie pour la vaste région de Qikiqtani dans l’est du Nunavut depuis plus de 25 ans. Cela signifie que tout patient ne pouvant pas recevoir les traitements requis dans le Nord doit absolument se déplacer dans le Sud à Ottawa.

Même si L’Hôpital d’Ottawa s’efforce d’offrir des soins adaptés à la réalité culturelle des patients inuits, l’équipe reconnaît toutefois que tout patient en cancérologie devrait idéalement recevoir des traitements de proximité.

Groupe des près de 70 participants à la conférence
Plus de 70 personnes de partout au pays se sont réunies pour discuter de la façon de fournir les meilleurs soins possibles aux patients atteints de cancer dans les communautés les plus nordiques du Canada.

Ainsi, en mai 2023, une équipe de L’Hôpital d’Ottawa a réuni des professionnels de la santé de tout le pays pour essayer de voir comment en faire une réalité. La conférence était dirigée par Tim Asmis, oncologue médical, et Gwen Barton, gestionnaire, Expérience du patient, avec le soutien précieux de Carolyn Roberts, infirmière pivot auprès des patients autochtones.

Les quelque 70 participants incluaient John Main, ministre de la Santé du Nunavut, et François de Wet, médecin-chef. Les conférenciers comprenaient des professionnels de la santé de partout au pays, mais aussi des patients du Nunavut qui ont apporté des témoignages sur leur expérience du système de soins en cancérologie.

« Nous avons voulu créer un espace d’échanges entre professionnels de la santé, décideurs et communautés pour cerner les défis particuliers du territoire, dit le Dr Asmis. Et nous savions que le seul moyen de tenir des discussions fécondes était d’organiser la rencontre dans le Nord, là où résident les patients. »

Tracer la voie à suivre

Durant la conférence, les présentations et les discussions se sont axées sur divers aspects des diagnostics et des traitements en cancérologie.

« Nous avons discuté du cheminement du patient, qui commence la plupart du temps dans une communauté éloignée de l’Arctique, avant de se poursuivre à Iqaluit. Souvent, le patient devra être transporté à Ottawa et voyager entre les communautés durant son traitement », dit Mme Barton.

« Dans certains cas, ce processus coûteux en temps peut occasionner un diagnostic de cancer à un stade plus avancé. Il peut aussi causer un refus de traitement chez les patients. »

Un autre défi aux soins est le fait que le Nunavut est le seul territoire au Canada à ne pas disposer d’un programme de thérapie systémique intraveineux pour les patients atteints d’un cancer. Cependant, l’équipe de L’Hôpital d’Ottawa a travaillé à offrir des traitements oraux et sous-cutanés dans le territoire pour permettre aux patients de recevoir leurs traitements du cancer dans leur communauté de résidence.

La conférence a permis d’explorer d’autres défis, ainsi que des approches collaboratives pour surmonter les obstacles aux soins de proximité.

Le Dr Tim Asmis avec un groupe de trois autres participants à la conférence et une image de la ville d'Iqaluit.
LeDr Tim Asmis (2e à droite) et des délégués de conférence explorent la région durant leur temps libre dans le cadre de la conférence.

Les consultations à distance sont apparues comme une autre option potentielle. Les Drs Marc Gaudet et Gad Perry de L’Hôpital d’Ottawa ont aussi été reconnus pour leur clinique de cancérologie satellite au Nunavut et le potentiel d’élargissement du programme dans le temps.

« Même si deux jours ne suffisent pas pour répondre à la question de savoir comment rapprocher les soins des patients, nous avons quand même le sentiment d’avoir gagné du terrain », dit le Dr Asmis.

« Nous avons entamé la mobilisation de nos partenaires du Nunavut et du reste du pays, et nous avons recueilli de très bonnes idées. Le moment est venu de commencer à les mener de l’avant. »

Crédit photo : Toutes les images de cette histoire ont été prises par le Dr Jason McVicar.

 
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