
« Ce moniteur – cette recherche – m’a sauvé la vie. J’en suis convaincue », explique Jacinthe Bisson, participante à une étude sur la surveillance de patients atteints d’évanouissements.
Les médecins à l’Urgence de L’Hôpital d’Ottawa n’arrivaient pas à expliquer pourquoi Jacinthe Bisson s’évanouissait, jusqu’à ce que les résultats d’une étude clinique révèlent qu’elle était atteinte d’une maladie cardiaque qui mettait sa vie en danger.
En l’espace d’un an, la femme de 51 ans avait éprouvé trois syncopes, soit des épisodes d’évanouissement. Mais une fois rendue à l’hôpital, elle se sentait déjà bien et les médecins ne parvenaient pas à déterminer la cause de son évanouissement. Dans la plupart des cas, une syncope est causée par une suractivité du système nerveux (par exemple, lorsqu’une personne perd connaissance à la vue du sang), une déshydratation ou une chute de la tension artérielle. Mme Bisson n’avait pourtant aucun de ces problèmes.
Un petit pourcentage de personnes qui ont des syncopes est atteint d’une maladie grave, comme un rythme cardiaque irrégulier (arythmie). Habituellement, un patient dont la syncope est inexpliquée fait l’objet d’une surveillance de quelques heures à l’hôpital. Or, si son rythme cardiaque demeure normal durant cette période, sa maladie échappe aux médecins. Le patient risque alors retourner chez lui et de mourir plus tard d’une arythmie.
Mme Bisson était une candidate idéale pour prendre part à une étude clinique menée par le Dr Venkatesh Thiruganasambandamoorthy, qui est chercheur, urgentologue et professeur à l’Université d’Ottawa.
« Je voulais découvrir ce qui se passait. Je suis intéressée par les sciences et la recherche. En y participant, peut-être que je pourrais aussi aider d’autres personnes », déclare Mme Bisson.
De retour chez elle, elle a porté un moniteur cardiaque sans interruption pendant 15 jours. Le septième jour, elle a éprouvé une sensation d’étourdissement, de chaleur et de faiblesse. Le moniteur a alors capté une arythmie potentiellement mortelle. Son cardiologue l’a immédiatement hospitalisée pour mener d’autres examens. Résultat : Mme Bisson porte désormais un défibrillateur cardiaque et prend des médicaments au quotidien.
« Je ne me suis pas évanouie depuis, affirme-t-elle. Ce moniteur – cette recherche – m’a sauvé la vie. J’en suis convaincue. »
Chaque année, jusqu’à 1 500 patients qui ont perdu connaissance sont vus aux campus Civic et Général. La majorité est surveillée à l’Urgence pendant un maximum de six heures. Environ 12 % de ces patients, cependant, sont hospitalisés et surveillés pendant de cinq à sept jours. L’hospitalisation coûte en moyenne 1 400 $ par jour, ce qui revient à environ 9 800 $ par patient.
« Alors que le port de ce moniteur pendant 15 jours coûterait environ 500 $ au total par patient, précise le Dr Thiruganasambandamoorthy. Et les patients peuvent ainsi être surveillés à la maison plutôt qu’à l’hôpital. »
Dans le cadre de l’étude du Dr Thiruganasambandamoorthy, 20 patients ont ainsi été surveillés à domicile depuis octobre 2016. Trois d’entre eux avaient des problèmes cardiaques mettant leur vie en danger qui ont été relevés par le moniteur. Le Dr Thiruganasambandamoorthy espère que les résultats de l’étude montreront que la surveillance à domicile des patients à risque élevé de syncope constitue la meilleure façon de les traiter.
L’étude en question bénéficie d’un généreux soutien de l’initiative de Recherche visant à améliorer les soins aux patients, ainsi que du financement du Réseau canadien sur l’arythmie cardiaque et de l’Association médicale universitaire de L’Hôpital d’Ottawa.

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