
Le Mois de l’histoire des Noirs est un mois de célébration, d’écoute et d’apprentissage. Cette année, sept membres du personnel Noirs de L’Hôpital d’Ottawa nous ont dit ce que ce mois important signifie pour eux. Ils nous parlent de leurs souvenirs, de l’histoire de leur famille, d’histoires d’inspiration et d’espoir, de même que de certaines des dures réalités de la vie comme personne noire au Canada..

Akyamaa Boateng, infirmière autorisée
« Durant mon enfance dans une région rurale du Nouveau-Brunswick, je n’ai pas vu une forte représentation. Mon père me disait toujours, « Tu as une seule occasion de laisser une impression sur les gens, alors fais en sorte qu’elle soit bonne. Cette unique rencontre suffit parfois à donner une impression durable des personnes noires ».
En grandissant, j’ai pris conscience de la pression qui pesait sur moi de représenter ma communauté.
Maintenant adulte, je suis très fière d’être une femme noire. Au travail lorsque je me présente, il y a immanquablement quelqu’un qui m’interroge sur l’origine de mon prénom. À vrai dire, cette question doit probablement embarrasser de nombreuses minorités visibles, mais au fil du temps, j’ai appris à en faire un moment propice à l’apprentissage pour moi et la personne qui me pose la question.
En ce qui me concerne, le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de donner à la communauté noire un espace pour célébrer et se reconnaître les uns les autres, en plus d’éduquer les autres. J’essaie de profiter des courts moments qui me sont offerts d’instruire les gens que nous sommes tous des êtres humains avec une histoire. Nous venons tous de quelque part. Ce mois-ci, je me réjouis à la perspective de rendre hommage à la communauté dans ce pays aussi magnifique que diversifié qui est le nôtre. »

Carmella Leroux, conseillère principale en ressources humaines, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
« Le Mois de l’histoire des Noirs est, pour moi, l’occasion de repenser et de rendre hommage à mes ancêtres et à mes origines, mais aussi de souligner l’histoire des Noirs d’une façon générale. Chaque année, j’ai hâte de commémorer le Mois de l’histoire des Noirs d’une manière ou d’une autre : aller au cinéma ou au théâtre, lire un livre ou préparer un repas.
Comme de nombreux Canadiens, je n’ai pas beaucoup appris sur l’histoire des Noirs à l’école, et il m’a fallu aller chercher moi-même de l’information à ce sujet. J’ai réussi à retracer mes origines jusqu’à plus de 200 ans en arrière en Nouvelle-Écosse. Mes ancêtres étaient des pionniers. Ils ont défriché les terres. Ils étaient agriculteurs. Ils fabriquaient des tonneaux. Je me passionne pour la généalogie et je veux mettre en lumière les contributions positives de mes ancêtres noirs à ce pays.
Selon moi, nous devrions célébrer l’histoire des Noirs tout au long de l’année. Je suis membre du Conseil sur l’équité, la diversité et l’inclusion à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, et le travail que nous y faisons est vraiment important à mes yeux. Malgré les nombreux obstacles qui demeurent, notre collaboration vise à améliorer les choses. »

Henry Clement, agent de protection
« Le Mois de l’histoire des Noirs est, pour moi, l’occasion de rendre hommage au legs de nos prédécesseurs et de célébrer nos traditions et modes de vie. La mode, la musique, tout cela nous réunit – ça fait partie de notre culture.
Notre musique est vivifiante! Quand je retrouve mes amis et que nous dansons et chantons ensemble au rythme des tambours, la pièce se remplit d’amour et de camaraderie. J’aime voir des personnes de différentes couleurs qui vibrent et dansent sur de la musique afro. Inutile de comprendre les paroles pour bien s’en imprégner. Elle a un effet remontant pour tous. En ce moment, j’écoute Ijo (Laba Laba), une chanson de Crayon.
Ce serait mentir que de dire que tout va bien. La couleur de ma peau peut parfois jouer en ma défaveur. En tant qu’agent de protection, j’ai à faire avec beaucoup de personnes minables. Le racisme existe au Canada. Il y a encore beaucoup à faire pour s’en débarrasser, mais j’ai d’excellentes relations avec mon équipe. J’ai la chance d’appartenir à une équipe soudée où chacun donnerait sa chemise à son collègue. »

Lisa Denis, préposée au transport, Milieu de soins, Transport
« Je suis fière d’être une personne noire qui travaille dans le domaine de la santé parce que d’autres personnes noires peuvent me voir comme l’incarnation de la diversité et de la représentation à L’Hôpital d’Ottawa, et savoir qu’elles y ont aussi leur place.
Le Mois de l’histoire des Noirs est, pour moi, l’occasion de repenser à ce que nous avons autrefois traversé et du chemin que nous avons parcouru. C’est aussi l’occasion de prendre acte du fait qu’il y a encore beaucoup à accomplir, mais aussi de mettre en lumière les bonnes choses qui se produisent ».

Melvin Ejiogu, analyste technique
« Le Mois de l’histoire des Noirs a une importante signification pour le travailleur de la santé et l’usager du système de santé que je suis. Selon des statistiques, les femmes noires ont un risque plus élevé de mourir en donnant naissance. Il n’est pas rare que les femmes noires ne reçoivent pas les soins requis durant un accouchement en raison de l’idée selon laquelle toutes seraient fortes. De nombreuses disparités raciales dans le domaine de la santé ont été traitées dans des études publiées, et des statistiques montrent que le recrutement de personnes de couleur y est moins fréquent. Certains patients refusent d’être soignés par des infirmières ou des médecins à cause de la couleur de leur peau.
S’il est vrai que le sujet est très vaste et complexe, je suis convaincu que le Mois de l’histoire des Noirs nous donne à tous l’occasion de dénoncer les préjugés et de souligner notre responsabilité partagée pour faire en sorte d’améliorer la société ».

Dr Peter Munene, spécialiste en médecine interne
« Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de commémorer le passé, de célébrer le présent et d’aspirer à de meilleurs lendemains. Nous rendons hommage aux pionniers qui ont surmonté les obstacles et ont, à leur époque, ouvert la voie à bon nombre d’entre nous aujourd’hui.
Le temps est à la reconnaissance des immenses contributions des Afro-Canadiens qui travaillent à L’Hôpital d’Ottawa, des héros connus et méconnus qui s’assurent chaque jour de prendre soin des patients. Mais, par-dessus tout, c’est aussi le moment de tenir la promesse de créer ces meilleurs lendemains.
J’aspire à des lendemains sous le signe de plus de débouchés pour les personnes sous-représentées ou racisées.
J’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice en tant que mentor de l’Association canadienne des étudiants noirs en médecine de la Faculté de médecine. Je suis l’un des nombreux médecins qui rencontrent les étudiants en première année de médecine et les encadrent tout au long de leurs études de médecine. C’est une façon particulière de leur faire part de mon point de vue et de mon expérience dans l’espoir de les aider à rencontrer plus de succès et à s’ouvrir plus de portes. C’est très important pour moi de pouvoir contribuer à façonner la prochaine génération. »

Severine Banka, responsable des soins cliniques
« En tant que personne noire, travailler dans le secteur de la santé est synonyme de possibilités, de diversité, d’inclusion, d’accomplissement et d’excellence.
Souligner l’histoire des Noirs est, pour moi, l’occasion de rappeler tous les débouchés qui m’ont été proposés et la manière dont, à travers mon emploi, j’ai contribué à favoriser un milieu de travail plus gratifiant, efficace et digne de confiance.
En tant que personne noire, mon statut d’infirmière de chevet pendant 16 ans et de responsable des soins cliniques aujourd’hui donne aux jeunes et aux autres personnes noires une vision et l’espoir de croire en L’Hôpital d’Ottawa et d’envisager d’y faire carrière ».

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