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Kirstin Henderson (à gauche), chef de la pratique à la Clinique d’accès rapide en lombalgie, explique les différentes parties de la colonne vertébrale à un patient. L’éducation constitue un volet phare de la clinique.
Aujourd’hui, Lynne Miles est très reconnaissante de pouvoir bouger normalement. Pendant trois mois, une douleur lombaire l’a empêchée de vivre pleinement jusqu’à ce qu’elle se rende à la Clinique d’accès rapide en lombalgie (l’ancienne Clinique interprofessionnelle d’évaluation et d’éducation en matière de lombalgie) de L’Hôpital d’Ottawa.
La douleur intense au bas du dos de Lynne est survenue soudainement en octobre 2018 avant de se propager dans sa jambe gauche. Puis son pied gauche s’est engourdi. Elle souffrait au point de ne pas pouvoir ni pencher ni s’asseoir, même pas pendant un entretien d’embauche. Elle ne pouvait pas conduire. Malgré sa grande tolérance à la douleur physique, Lynne s’est sentie atteinte psychologiquement.
Rien n’arrivait à soulager son mal, même pas les calmants prescrits par son médecin de famille. Elle a même eu recours à des thérapies alternatives comme la chiropractie, l’acupuncture, la physiothérapie et le massage, en vain. En désespoir de cause, Lynne est retournée voir son médecin de famille.
C’est à ce moment-là qu’il l’a orientée vers la Clinique d’accès rapide en lombalgie de L’Hôpital d’Ottawa. « En sortant de mon premier rendez-vous à la Clinique, j’avais déjà un programme d’exercices, une demande de consultation en physiothérapie et une nouvelle ordonnance », s’étonne Lynne. Deux semaines et demie après sa première visite à la Clinique, l’intensité de sa douleur avait chuté de 9 à 2 sur une échelle de 10.
« Le changement était radical », affirme-t-elle.
Le programme des cliniques d’accès rapide en lombalgie est une initiative provinciale dont l’objectif est de réduire les délais d’attente pour consulter un spécialiste et obtenir des soins spécialisés et holistiques axés sur l’éducation et l’autogestion. Le taux de satisfaction des clients du programme pilote s’élève à 99 %.
« Les patients orientés vers la Clinique reçoivent rapidement une évaluation normalisée fondée sur une approche holistique et un plan d’autogestion personnalisé », explique Mme Henderson, chef de la pratique à la Clinique d’accès rapide en lombalgie.
L’équipe de la Clinique dirige les patients vers les soins les plus pertinents, au besoin. L’objectif est d’élaborer un plan de soins adapté aux besoins particuliers de chaque patient en misant sur des recommandations fondées sur des données probantes. Son encadrement encourage les patients à graduellement prendre les commandes de leur plan de soins.
« Le modèle de cliniques nous permet d’aider les patients à gérer leurs propres symptômes avant qu’ils ne deviennent chroniques », précise Mme Henderson. « Le programme fournit au patient les outils et l’autonomie nécessaires pour mieux dompter sa douleur. »
La douleur au bas du dos est le principal motif de visites chez un médecin, un chiropraticien ou un physiothérapeute (Power et coll. 2006). Au cours de leur vie, 4 adultes sur 5 vivront au moins un épisode de douleur lombaire, selon Statistique Canada. Le triage adéquat de ces cas est alors impératif. Or, les évaluations erronées retardent le traitement et prolongent indûment l’attente des patients qui ont besoin d’une chirurgie.
Entièrement opérationnelle depuis février 2019, la Clinique a déjà aidé 600 patients, dont moins de 5 % ont eu besoin d’un examen d’IRM ou d’une chirurgie.
Quelques précisions au sujet du programme des cliniques d’accès rapide en lombalgie :
- Pour pouvoir être orienté vers l’une des cliniques interprofessionnelles d’évaluation et d’éducation en matière de lombalgie, un patient doit présenter des symptômes depuis moins d’un an.
- Il faut fournir une demande de consultation formulée par un médecin de famille qui a suivi une courte formation en ligne.
- Une fois orienté vers le programme des cliniques d’accès rapide, le patient obtient un rendez-vous dans un délai de 4 semaines.
- Les cliniques ne fournissent pas de traitements directs. C’est le rôle des professionnels spécialisés qui exercent dans la collectivité.
- Les patients de la clinique qui ont besoin d’une demande de consultation pour obtenir un examen d’imagerie médicale, des injections épidurales ou une consultation en chirurgie constateront que ce processus est plus rapide que d’habitude.
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