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Qu’est-ce que la prééclampsie?
La prééclampsie, dans sa forme la plus grave, se présente chez 3 à 5 % de toutes les femmes enceintes. Elle apparaît seulement après la 20e semaine de grossesse, mais elle peut se manifester de la 20e à la 34e semaine (forme grave). Occasionnellement, une forme légère de prééclampsie peut se produire au moment de l’accouchement. Notre clinique prend en charge les formes graves de prééclampsie. La cause exacte de la prééclampsie n’est pas tout à fait claire, mais les experts s’entendent pour dire qu’elle découle d’un développement anormal du placenta aux tout premiers stades de la grossesse.
Quels sont les facteurs de risque?
- Avoir plus de 40 ans ou moins de 18 ans pendant la grossesse
- Jumeaux, triplets, etc.
- Antécédents familiaux de prééclampsie
- Première grossesse
- Prééclampsie lors d’une grossesse antérieure
- Diabète
- Hypertension artérielle ou maladie rénale préexistantes
- Embonpoint avant la grossesse
- Maladies auto-immunes comme le lupus
- Anémie à cellules falciformes (drépanocytose)
- Syndrome des ovaires polykystiques
- Père de l’enfant est un nouveau partenaire
- Fécondation in vitro
- Long intervalle depuis la dernière grossesse
Peut-on prédire la prééclampsie?
Selon les études, l’évaluation de la circulation du sang dans les artères qui alimentent l’utérus peut aider à prédire le risque de prééclampsie.
De plus, nous recommandons fortement aux femmes de subir un dépistage prénatal intégré. Cet examen consiste à mesurer l’épaisseur de la peau de la nuque du bébé entre 11 et 14 semaines, suivi d’une analyse sanguine pour mesurer le taux de différentes protéines présentes dans le sang de la mère. Ce dépistage vise à évaluer le risque que le bébé soit atteint du syndrome de Down (anomalie des chromosomes) ou de spina-bifida (anomalie de la colonne vertébrale du bébé qui est partiellement ouverte). On sait aujourd’hui que certains résultats obtenus par cette méthode de dépistage peuvent aussi nous aider à prédire le risque de prééclampsie.
Quels sont les symptômes?
- Hypertension artérielle
- Protéines dans l’urine
- Maux de tête
- Douleur abdominale
- Problèmes visuels
- Nausées et vomissements graves
Quelles sont les complications?
Tout se passe bien pour la plupart des mères et des bébés. Dans les cas graves, la prééclampsie peut entraîner des complications graves. Les complications suivantes risquent davantage de se produire si la prééclampsie se manifeste au début de la grossesse (avant 34 semaines) :
- éclampsie (définie par la présence de convulsions)
- décollement placentaire (le placenta se sépare de la paroi de l’utérus et un saignement interne se produit à l’endroit où il était attaché. Le saignement peut être dangereux pour la mère et le bébé)
- problème de croissance du fœtus dans l’utérus (appelé retard de croissance intra-utérin)
- syndrome HELLP (complication rare caractérisée par une faible numération des globules du sang de la mère, y compris de la numération des plaquettes responsables de la coagulation du sang et par des résultats anormaux au test de la fonction du foie).
Comment détecte-t-on la prééclampsie?
Nous utilisons des critères très stricts pour poser un diagnostic de prééclampsie. La présence d’hypertension artérielle est un premier critère, mais d’autres examens peuvent être effectués, notamment :
- une analyse d’urine pour détecter la présence de protéines dans l’urine (protéinurie)
- des analyses de sang pour vérifier la fonction du foie et des reins
- des analyses de sang pour évaluer l’hémoglobine (globules rouges du sang) et les plaquettes.
Quel est le rôle de l’échographie?
L’échographie joue un rôle important dans vos soins. Elle permet de vérifier la circulation sanguine du bébé et la circulation du sang dans le cordon ombilical. L’échographie permet également de vérifier le bien-être et la bonne croissance du bébé.
Quels sont les traitements disponibles?
Il faut souvent prendre des médicaments pour contrôler l’hypertension artérielle. Ces médicaments sont administrés par voie orale ou intraveineuse, selon la situation. Les médicaments peuvent seulement contrôler l’hypertension et ne permettent pas de guérir la prééclampsie.
Le seul traitement efficace de la prééclampsie est l’accouchement, mais cette option n’est pas toujours immédiatement possible. Une équipe d’experts doit donc surveiller de près le moment de l’accouchement et évaluer tous les tests de la mère, ceux du bébé à naître, les symptômes et la tension artérielle de la mère. On pourrait vous donner du sulfate de magnésium pendant votre hospitalisation pour aider à prévenir les crises convulsives.
Si vous allez accoucher avant 34 semaines, votre médecin pourrait également vous recommander des corticostéroïdes pour améliorer ou accélérer le développement des poumons du bébé. Les corticostéroïdes aident aussi à protéger le cerveau et les intestins du bébé.
Peut-on prévenir la prééclampsie?
Des études sur les grossesses à risque élevé ont montré que la prise de 81 mg d’Aspirin au coucher avant 16 semaines et jusqu’à l’accouchement aide à réduire le risque de prééclampsie. Parlez à votre médecin ou sage-femme avant de commencer à prendre de l’Aspirin car elle n’est pas conseillée pour toutes les femmes.
Page mise à jour le 18 novembre 2016