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Gail Larocque (à droite), infirmière praticienne, Programme de bien-être au-delà du cancer, suit les survivants après leurs traitements à L’Hôpital d’Ottawa.

Carolyn Shelley a survécu au cancer du sein, mais où devrait-elle recevoir des soins de suivi?

Le cancer, maintenant considéré comme une maladie chronique, fait de moins en moins de décès. L’Hôpital d’Ottawa a donc récemment créé le Programme de bien-être au-delà du cancer, déjà apprécié des patients.

« C’est bien de voir qu’il y a d’autres personnes dans le même bateau, de ne pas se sentir seul », affirme M^me Shelley.

Les patients étaient auparavant suivis pendant de nombreuses années à l’hôpital après les traitements, surtout par crainte qu’ils ne puissent pas revenir rapidement si le cancer réapparaissait.

« Nous voulions trouver de meilleures options pour répondre aux besoins des patients, leur offrir des soins de suivi plus près de chez eux et favoriser leur bien-être », explique la D^re Roanne Segal, oncologue médicale.

Le programme était d’abord destiné aux survivants du cancer colorectal. Un an plus tard, il était aussi offert aux survivantes du cancer du sein. Les soins de suivi des patients qui ont terminé les traitements et qui se sentent bien sont confiés à leur médecin de famille, sauf en cas d’effets secondaires complexes ou de risques. C’est alors une infirmière praticienne qui assure le suivi, puis les redirige vers leur médecin de famille.

Le programme comprend :

• une séance d’information intitulée « Bien vivre et gérer sa santé après le cancer », qui traite des préoccupations courantes, des effets tardifs et à long terme des traitements et des avantages d’un mode de vie sain
• un plan personnalisé résumant les traitements, les examens de suivi et les besoins exprimés par le patient
• une réadmission rapide en tout temps au Programme de cancérologie, au besoin.

Après la séance d’information, M^me Shelley a rencontré récemment Carrie Liska, IA, pour passer en revue son plan de soins. Il résume tout son cheminement contre le cancer, du diagnostic en 2004 aux tests recommandés pour les soins de suivi, en passant par les traitements reçus (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie et curiethérapie).

« Mon médecin de famille reçoit exactement le même plan de soins, pour le consulter au besoin, dit-elle. Le plan recommande que je passe une mammographie chaque année, pour le reste de ma vie. »

Grâce au programme, la patiente ne s’inquiète plus du déroulement des choses en cas de rechute.

« Si le cancer réapparaît, je ne repars pas de zéro – je peux réintégrer le programme rapidement, explique-t-elle. Il y a un numéro de téléphone que le médecin de famille peut composer. On ne nous laisse pas tomber. C’est rassurant. »

Les médecins de famille apprécient savoir qu’ils peuvent rediriger rapidement leurs patients vers le programme au besoin. « Cela procure les outils et l’assurance dont nous avons besoin pour offrir aux patients les meilleurs résultats », ajoute la D^re Segal.

M^me Shelley n’hésite pas à recommander le programme aux autres survivants du cancer.

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