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Le Dr Paul MacPherson examine les soins dont ont besoin les homosexuels

 
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Le Dr Paul MacPherson, clinicien et scientifique à L’Hôpital d’Ottawa, est titulaire de la Chaire de recherche en santé des hommes gais du Réseau ontarien de traitement du VIH.

Au début des années 1980, Paul MacPherson fait son doctorat en biologie moléculaire à l’Université Berkeley, près de San Francisco. La nécrologie d’hommes gais décédés du sida remplit alors trois pages de journal.

« Je me suis dit, “Bon, je suis virologue et je suis gai, et les gens autour de moi meurent.” J’ai donc décidé de changer de domaine de recherche et j’ai entrepris des études de médecine dans l’espoir de changer les choses », raconte-t-il.

Le Dr MacPherson est venu exercer la médecine et faire de la recherche à L’Hôpital d’Ottawa. Il exerce dans le domaine des maladies infectieuses, surtout le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ses travaux en laboratoire ont porté sur la façon dont le VIH nuit au système immunitaire, et il se penche maintenant sur les soins dont ont besoin les homosexuels.

Le Dr MacPherson a découvert que la transmission du VIH ne tient pas uniquement au condom, mais aussi aux traumatismes durant l’enfance, à l’isolement et à la dépression qui poussent les hommes gais à des comportements sexuels risqués.

En 2016, le Réseau ontarien de traitement du VIH lançait une stratégie visant les services de santé intégrés pour les populations qui ont le VIH et fondait cinq chaires de recherche. Les hommes gais formant 58 % de ces populations, trois des chaires portent sur leur santé. Compte tenu de son expérience clinique auprès d’hommes gais ayant le VIH, le Dr MacPherson était tout désigné pour la Chaire de recherche en santé des hommes gais du Réseau.

« Très peu de chercheurs s’intéressent à cette question, explique le Dr MacPherson.  J’étais donc l’un des rares à posséder le profil recherché. »

Il a reçu 500 000 $ du Réseau pour étudier les facteurs qui menacent la santé des homosexuels, comme l’homophobie, les problèmes de santé mentale et la toxicomanie, sources possibles de comportements risqués pour le VIH. Lorsque les homosexuels ont recours au système de soins de santé, ils se heurtent souvent à la stigmatisation ainsi qu’aux stéréotypes et aux renseignements erronés des professionnels de la santé. Ils ont donc l’impression que le système de soins ne répond pas à leurs besoins et ont tendance à l’éviter.

 
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