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Nadia Pereira (à gauche) s’est rendue à Haïti après le tremblement de terre en 2013 pour former des professionnels de la santé de la région sur les blessures de la moelle épinière.

Un garçon de 7 ans est venu voir Nadia Pereira, ergothérapeute, à la fin de l’atelier qu’elle donnait avec son équipe aux Cayes, à Haïti, sur les pratiques thérapeutiques pour les blessures de la moelle épinière.

« Je n’ai jamais vu de blessure à l’épaule (subluxation) aussi grave, dit-elle. Il n’avait pas les moyens de voir un médecin et avait consulté le guérisseur local, qui a empiré les choses en lui tirant le bras. Il avait mal, mais il était très calme ».

L’équipe lui a bandé le bras pour le soulager un peu, mais elle ne pouvait pas faire plus.

« L’enfant et sa mère étaient reconnaissants, mais on voyait dans leurs yeux qu’ils étaient déçus qu’on ne puisse rien faire d’autre. Cela m’a fait valoriser encore plus les soins médicaux et combien nous pouvons y accéder aisément au Canada, comparativement à ce qu’on voit dans ces pays ».

M^me Pereira s’est jointe à l’Équipe Canada Healing Hands pour donner de la formation sur les blessures de la moelle épinière à Haïti, après le tremblement de terre de 2013. Son séjour d’une semaine lui a donné envie de retourner à l’étranger comme bénévole.

« J’ai fait cela pour voir quelles pratiques thérapeutiques sont utilisées dans le monde, élargir mes horizons et apprendre à me connaître, dit-elle. Je le fais pour réfléchir à ma pratique et comprendre ce qui est absolument essentiel lorsqu’on a le strict minimum. »

Nadia Pereira faisait partie de l’Équipe Canada Healing Hands, organisme sans but lucratif qui offre de la formation en réadaptation dans des régions du monde qui en ont besoin.

L’ergothérapeute a appris l’importance des soins essentiels et ne s’inquiète pas de voir que nos services de santé diminuent et changent sans cesse. Elle est inspirée par les professionnels de la santé à l’étranger qui persistent dans leur travail malgré des ressources extrêmement limitées.

« Nous allons devoir nous concentrer sur l’essentiel, comme on le fait dans ces pays », estime-t-elle.

Son expérience l’a aussi aidée à mieux soigner ses patients en sol canadien.

« J’essaie d’être plus pratique et de formuler des recommandations adaptées à la réalité des gens, de centrer la thérapie sur les objectifs des patients et sur ce qui fera une différence dans leur vie », affirme-t-elle.

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