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11 voyages à Haïti : un bénévolat bénéfique pour tous

 

Dans une clinique en montagne à Haïti, Karen Mallet a enseigné à une mère (sur la chaise) et à une thérapeute des techniques de développement du langage. Photo : Eric Tavares.

Troubles politiques, émeutes et enlèvements. Après 11 voyages à Haïti, l’orthophoniste Karen Mallet est habituée au danger.

Au sein de l’Équipe Canada Healing Hands, Mme Mallet a aidé des Haïtiens à élaborer un système de réadaptation viable en formant depuis 2008 des enseignants, des parents et des professionnels de la santé.

Elle a été témoin d’émeutes du pain pendant son premier voyage et a dû se rendre de toute urgence à l’aéroport le jour même.

« Pendant l’aller vers l’aéroport, je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie, se souvient-elle. Malgré les incendies, les pierres volantes et les barricades, je me sentais en sécurité parce que nos conducteurs et responsables dégageaient un grand calme ».

Faisant fi des risques, elle continue d’« enseigner aux enseignants » pour que les professionnels de la santé d’Haïti améliorent les soins.

Ainsi, elle a animé un atelier sur des astuces et des outils pour ceux et celles qui travaillent auprès de victimes d’AVC. Elle a aussi formé des enseignants d’enfants ayant la paralysie cérébrale, l’autisme et le syndrome de Down. Certains enseignants ont suivi la formation pendant leur congé.

« J’évalue des enfants et des adultes et je propose des objectifs de traitement pour que les professionnels de la santé, les enseignants et les aidants naturels puissent poursuivre les soins. Ce qui est merveilleux, c’est qu’ils continuent les traitements. Quand je reviens, je constate que les enfants se sont beaucoup améliorés. Je sais que la formation que nous donnons aux aidants, aux infirmières, aux médecins et aux thérapeutes fait une différence dans la vie des personnes ayant une incapacité. »

JE Oct 28 Karen Mallet #2

Karen Mallet a examiné la motricité orale de l’enfant pour voir le fonctionnement de sa mâchoire. « J’ai demandé qu’elle soit vue par un médecin parce qu’une masse limitait le mouvement de sa mâchoire ». Photo : Eric Tavares.

Mme Mallet assume entièrement les coûts de ses voyages à Haïti en amassant des fonds, en payant une partie des frais elle-même et en voyageant pendant ses vacances.

« Les enseignants, les parents et les aidants naturels dans la région montagneuse de Jacmel sont avides de formation, dit-elle. Ils donnent suite à nos recommandations et quand nous revenons voir les enfants, ils se sont améliorés. C’est très gratifiant de savoir que je les ai aidés, même juste un peu, à prendre en main leur santé. »

Ayant elle-même été gravement blessée à Haïti, elle apprécie l’accès direct à d’excellents soins que nous avons au Canada.

« Travailler à Haïti m’a fait apprécier et comprendre une culture et des valeurs différentes, en plus d’apprendre une autre langue, dit-elle. Cette expérience m’est utile à L’Hôpital d’Ottawa, puisqu’elle m’a permis de connaître d’autres cultures, croyances, opinions et valeurs, et d’apprendre une nouvelle langue. Elle fait de moi une meilleure clinicienne. Je dépends énormément de mes co-équipiers quand je suis à Haïti et, à cause de cela, je valorise davantage l’esprit d’équipe dans mon travail à l’Hôpital. »

Mme Mallet s’est aussi aperçue que les pays en développement peuvent assurer d’excellents soins et services de réadaptation lorsque leur personnel reçoit la formation voulue.

« Ce sont des gens résilients, gentils, merveilleux, qui ont soif d’apprendre et qui travaillent à améliorer le sort de leur famille, affirme-t-elle. Ils m’inspirent à vivre chaque journée au maximum, car on ne sait jamais ce qui nous attend au détour. »

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Karen Mallet s’est amusée avec les enfants après sa journée de bénévolat dans un orphelinat sur une petite île au sud-ouest d’Haïti. Photo : Tara McMullen.

Un don de tablettes ouvre un nouvel univers à des enfants en Haïti

Les enseignants d’un garçon haïtien atteint de paralysie cérébrale pensaient qu’il ne pouvait pas communiquer. Mais quand Karen Mallet, orthophoniste, lui a tendu une tablette affichant une application en langue des signes, elle lui a ouvert un tout nouveau monde.

« J’ai d’abord cru que c’était trop difficile pour lui, alors j’ai tenté de mettre de côté la tablette, explique-t-elle. Il l’a reprise de mes mains et a persévéré. C’était fantastique! »

YIMC Dec 2 Karen Mallet followup

Des enseignants et des enfants à Pazapa – une école haïtienne à Jacmel pour les enfants ayant des incapacités cognitives et physiques et des troubles auditifs – sont très reconnaissants du don de 14 tablettes Android, remises par Karen Mallet en novembre.

Durant son 12e voyage en Haïti, Karen a remis à l’école 14 tablettes Android (offertes par le Programme régional des AVC et l’Institut de recherche sur le cerveau et le psychisme de l’Université d’Ottawa), puis en a fait la démonstration.

Elle y avait téléchargé diverses applications ludiques qui visent notamment à exercer la mémoire, à enseigner les couleurs, les noms, les formes et les lettres, ainsi qu’à apprendre à compter, à écrire et à faire des associations.

« Je suis comblée », lance Karen, à qui une des enseignantes a envoyé une vidéo des enfants utilisant les tablettes. « Les mots me manquent pour exprimer ma joie de les voir en profiter. »

 
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