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La nouvelle PDG de l’ACPM se prononce sur le leadership, la sécurité des patients et l’avenir des soins de santé

 
Dr. Lisa Calder

La Dre Lisa Calder, urgentologue, chercheuse et formatrice, est devenue la PDG de l’ACPM le 31 août 2020.

La Dre Lisa Calder, urgentologue, chercheuse et formatrice, se prononce sur sa récente nomination au poste de présidente-directrice générale (PDG) de l’Association canadienne de protection médicale (ACPM), son expérience de travail à L’Hôpital d’Ottawa l’avenir du système de santé.

Comment votre travail à L’Hôpital d’Ottawa vous a-t-il préparé à votre nouveau rôle à l’ACPM?

Mon travail à L’Hôpital d’Ottawa en tant que médecin, chercheuse et formatrice m’a permis de développer mes compétences de leadership.    

Urgentologue, je travaille tout le temps en équipe, et toujours à diriger différentes équipes. Dans un tel contexte, il faut devenir habile à reconnaître rapidement les points forts d’une équipe et ses lacunes afin de lui apporter un soutien utile. J’ai eu à collaborer avec toutes sortes d’équipes et beaucoup de personnalités différentes, ce qui m’a beaucoup aidée à m’épanouir comme leader. J’ai appris à demeurer à l’affût de l’ensemble d’une situation pour appuyer l’équipe tout en encourageant ses membres à s’affirmer. J’en suis très reconnaissante. 

À titre de chercheuse, j’ai appris à poser les bonnes questions, à avoir recours aux données pour éclairer la prise de décisions, à pousser mon esprit critique et à remettre en question. J’y ai aussi saisi la valeur du leadership collaboratif. Diriger un programme de recherche pendant dix ans a exigé un grand effort de collaboration pour mobiliser des intervenants.

Formatrice très active à L’Hôpital d’Ottawa, j’ai eu le privilège d’enseigner à beaucoup de résidents et d’étudiants en médecine, tant en milieu clinique que dans le cadre séances scientifiques et de demi-journées de formation. C’est ainsi que j’ai dû apprendre à transmettre des connaissances de façon qu’elles soient comprises par différents cliniciens, dont des spécialistes. Ce travail m’est très utile dans ma réflexion sur les manières dont l’ACPM peut communiquer efficacement avec ses plus de 100 000 médecins membres au pays.

Finalement, à L’Hôpital d’Ottawa, j’ai siégé au Comité sur le leadership des femmes médecins pendant quelques années, le temps de voir le leadership au féminin sous toutes ses formes. Ce fut une expérience très révélatrice qui m’a permis de constater les possibilités, de participer aux discussions et de comprendre les éléments clés pour encourager les femmes médecins à assumer des fonctions de leadership. 

Qu’est-ce que vous espérez apporter au rôle de PDG de l’ACPM?

Le monde a tellement changé depuis le début de la pandémie de COVID-19. L’ACPM a fait preuve de son agilité et de sa réceptivité à appuyer les médecins qui exercent dans des environnements très difficiles. J’espère apporter une modernisation à l’ACPM pour veiller à continuer sur cette voie proactive. L’ACPM est parfois perçue comme un organisme plutôt réactif vers lequel nos membres se tournent seulement en cas de problème.

Or, nous travaillons beaucoup à offrir aux médecins des outils essentiels pour collaborer avec leurs équipes afin d’améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients. De récentes données fiables montrent qu’en améliorant la sécurité des patients et la qualité des soins, le risque médico-légal diminue. Ma vision consiste à faire preuve de proactivité et d’aider nos médecins à faire un travail très difficile. Nous avons l’expertise requise, nous sommes à l’écoute des médecins et nous sommes là pour les aider à relever les défis.

Ces temps-ci, tout se complique très rapidement.

Le milieu de la santé évoluait déjà très rapidement, mais la pandémie a accéléré encore davantage les changements à l’horizon. L’exemple le plus flagrant survient dans le domaine des soins virtuels, qui se sont multipliés pendant la pandémie. Il y a certains aspects manifestement positifs aux soins à distance, qui améliorent l’accès aux soins et accélèrent la gestion des listes d’attente. Mais les soins virtuels présentent aussi beaucoup de défis à relever. Le rôle de l’ACPM est d’aider à orienter les médecins à traverser ces bouleversements en toute sécurité. Nous pouvons les aider à optimiser les soins aux patients et à réduire les risques de faire l’objet de plaintes. Voilà notre vision. 

Y a-t-il des idées reçues au sujet de l’ACPM que vous souhaitez corriger?

Je pense que l’ACPM est perçue comme un organisme historique dont le rôle consiste surtout à défendre l’intérêt des médecins, coûte que coûte. En réalité, nous adoptons un processus rigoureux pour recueillir les faits de chaque situation. Si un cas n’est pas défendable, nous règlerons rapidement en nous assurerons que le patient obtient une compensation juste. Les gens ne reconnaissent pas toujours que nous faisons partie intégrante du système de santé.

Comment décririez-vous la culture de qualité et de sécurité à L’Hôpital d’Ottawa?

J’ai beaucoup aimé travailler à L’Hôpital d’Ottawa, car la qualité des soins et la sécurité des patients y sont à l’avant-plan. Le Dr Kitts et la direction étaient à l’avant-garde en misant sur ces valeurs centrales. C’est la voie que bien des hôpitaux au pays devraient emprunter. Lorsque je participais à des projets de qualité et sécurité, je m’y sentais bien soutenue. L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file à ce chapitre et j’ai bon espoir qu’il poursuivra sur ce chemin sous la direction de son nouveau PDG, Cameron Love.

Selon vous, quels sont les plus grands enjeux pour la sécurité des patients dans les soins de santé?

L’ACPM a pour mission de protéger l’intégrité professionnelle des médecins et d’améliorer la sécurité des soins qu’ils prodiguent. Nous œuvrons donc incontestablement dans le domaine de la sécurité des patients. Selon moi, la technologie déterminera l’avenir des soins de santé, car elle nous offre une multitude de solutions. L’un de nos défis consiste à être en mesure de bien mettre à l’essai et évaluer la technologie et de la rendre sécuritaire pour avoir la certitude que, lorsqu’elle sera mise en œuvre, elle contribuera à améliorer la qualité et non le contraire. La technologie évolue rapidement, alors nous devons faire preuve de prudence pour la sécurité des patients. Comment réduire au minimum les préjudices potentiels à mesure que nous mettons en œuvre et adoptons cette technologie? Voilà un défi de taille.

Le deuxième enjeu, qui me désole, est la fragmentation accrue de l’expérience de soins du patient. Nous avons perdu de vue cet aspect essentiel des soins.  Nous parlons beaucoup d’expérience du patient et de la façon dont elle est liée à la qualité des soins et à la sécurité, or, je ne la vois pas dans la façon dont nous concevons nos systèmes. Prenons, par exemple, les aînés. De multiples spécialistes gèrent leurs soins, mais qui supervise et coordonne le tout?    

Et à quoi ressemblent les soins primaires maintenant? Comment pouvons-nous aider les médecins de famille à adopter une approche globale pour les patients et leur famille? Je crains que nous compliquions les choses pour les médecins de famille au lieu de les simplifier. Nous parlons d’accroître les soins de proximité et de maintenir les patients à leur domicile, mais cette approche doit être globale et favoriser davantage la continuité plutôt que la fragmentation. Il s’agit là d’un défi énorme.  

Qu’est-ce qui vous encourage à propos de l’avenir des soins de santé?

Dans certaines provinces du Canada, les soins sont regroupés par région, ce qui favorise l’amélioration de la qualité des soins et de la sécurité des patients. Par exemple, en Alberta, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan, ils ont pu réaliser d’importants progrès à ces chapitres grâce à leur façon d’organiser leurs systèmes de santé à l’échelle régionale. Ce n’est pas parfait et il reste des défis à relever. Mais ces exemples illustrent bien l’avantage d’adopter une stratégie régionale des soins plutôt que de fragmenter les soins en secteurs distincts.

La Dre Calder est entrée en fonction à l’ACPM à titre de PDG le 31 août 2020.

 
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