
Marina Moraitis, deuxième à partir de la gauche, s’est jointe à plus de 2 000 coureurs vêtus de tartans à la Perth’s World Record Kilt Run en juin 2017. Susan Sami, Georgette Houle et Hayley Claassen (de gauche à droite) étaient aussi de la course. Photo : Ian Hunter
Marina Moraitis possède une collection de médailles qu’elle a gagnées en participant à des courses sur route. Sa collection comprend une plaque d’identité de la Course de l’Armée de 2017 et une médaille du demi-marathon de la Fin de semaine des courses d’Ottawa de 2012. Elle a cependant une médaille pour une cause qui lui est particulièrement chère. C’est celle de la Course à la vie de 5 km de 2010 pour laquelle elle s’est entraînée pendant qu’elle recevait des traitements de chimiothérapie contre le cancer du sein.
Les résultats de la lumpectomie de Mme Moraitis indiquaient qu’elle avait un carcinome ductile infiltrant de haut grade au stade 2. Elle avait aussi la mutation du gène BRCA1. Comme il y avait un risque élevé de propagation de son cancer, elle a subi une double mastectomie suivie d’une ovariectomie.
Pendant son traitement, Mme Moraitis a participé à deux essais cliniques menés par L’Hôpital d’Ottawa. Dans le cadre du premier, elle courait trois fois par semaine sur un tapis roulant.

Des patientes atteintes du cancer du sein courent sur un tapis roulant pendant un essai clinique visant à évaluer l’importance de l’exercice cardiovasculaire lors de traitements contre le cancer.
« L’objectif était de voir si l’exercice était bénéfique pour les patients atteints du cancer durant la chimiothérapie. Cela s’est révélé extrêmement bénéfique, explique Mme Moraitis. L’exercice m’a non seulement aidée à rester en forme durant mon traitement, mais aussi à me concentrer sur mon entraînement pour la Course à la vie de 5 km, mon objectif à la fin du traitement. »
L’étude, menée par la Dre Roanne Segal de L’Hôpital d’Ottawa, a montré que les patientes atteintes du cancer du sein qui faisaient une heure d’exercice cardiovasculaire trois fois par semaine étaient celles qui se sentaient le mieux. Mme Moraitis en faisait partie.
Le deuxième essai, mené par Barbara Collins, Ph.D., psychologue, portait sur les effets de la chimiothérapie sur le cerveau des patients.
Ces patients disaient depuis longtemps que la chimiothérapie agissait sur leur façon de penser. Ils se sentaient comme dans un brouillard et ne pensaient pas clairement – un trouble non prouvé baptisé « brouillard de la chimio ».
L’Hôpital d’Ottawa a fait œuvre de pionnier comme l’un des premiers hôpitaux au monde à étudier les effets de la chimiothérapie sur le cerveau en examinant l’activité cérébrale avant et après le traitement. Un immense domaine de recherche s’est ouvert depuis pour différents types de traitement du cancer.

Les examens d’IRM du cerveau aident à mieux comprendre le brouillard associé à la chimiothérapie.
La chercheuse et ses collègues ont conçu un essai clinique pour évaluer les patientes avant, pendant et après la chimiothérapie. Vingt de ces femmes ont participé à des études d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pendant qu’elles faisaient des tests cognitifs.
« Chez les femmes qui ont reçu de la chimiothérapie, vous pouviez observer à l’IRM des différences dans les schémas d’activation du cerveau, même si elles répondaient parfaitement normalement au test. En termes simples, le cerveau travaillait plus, explique Barbara Collins. Grâce à des études comme celle-ci, promues par L’Hôpital d’Ottawa, on prend le brouillard de la chimio plus au sérieux aujourd’hui ».

Marina Moraitis fait du ski près de la rivière Rideau la veille de Noël en 2017. Photo : Gina Watson
Le personnel du Centre de santé du sein a présenté Mme Moraitis au groupe de soutien Sensibilisation au cancer du sein, où elle a rencontré plusieurs autres survivantes du cancer du sein. Les femmes se sont liées d’amitié. Elles sortaient souvent pour prendre un café après leurs exercices et ont formé un club de lecture qui continue de se réunir une fois par mois.
Mme Moraitis s’est sentie bien appuyée par les programmes et le personnel de L’Hôpital d’Ottawa et a décidé de redonner pour faire augmenter les chances de survie des futurs patients.
« Sans l’Hôpital, je n’aurais pas pu vivre cette solidarité si importante pour moi. Je dois beaucoup à L’Hôpital d’Ottawa, confie-t-elle. Participer aux essais cliniques était ma façon d’aider les futurs patients et de dire merci. J’ai bénéficié d’un soutien incommensurable, psychologiquement, physiquement et émotionnellement ».
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