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Comprendre la ménopause : quatre choses qu’il faut savoir

 
Dr. Yaa Amankwah, Physician at The Ottawa Hospital; Lisa Manninen, Occupational Therapist at The Ottawa Hospital; Joanne MacNeill, Registered Dietitian at the University of Ottawa Heart Institute; and Dr. Jesse Bosse, Psychologist at Tall Tree Psychology.

Si la ménopause est l’un des événements de santé les plus communs au Canada, elle est aussi l’un des moins bien compris.

La ménopause est un déclin naturel des niveaux d’œstrogène qui peut toucher les personnes à la fin de la quarantaine ou au début de la cinquantaine. Ce trouble est diagnostiqué chez une personne qui menstrue lorsqu’une année s’est écoulée sans menstruations.

La ménopause est une étape normale du vieillissement pour un grand segment de la population canadienne. Cependant, la moitié des personnes qui ont répondu à un sondage effectué à l’échelle nationale par la Fondation canadienne de la ménopause se sentaient mal préparées pour la ménopause – même si presque toutes ces personnes ont indiqué qu’elles présentaient déjà, en moyenne, sept des symptômes courants de la ménopause.

« Pour beaucoup de gens, l’expérience de la ménopause constitue un changement identitaire majeur », explique la Dre Kerri Ritchie, psychologue principale affectée au Programme de mieux-être de L’Hôpital d’Ottawa. « Cette transition peut changer la perception qu’une personne a d’elle-même et de son corps, et peut aussi l’amener à changer ses priorités à mesure qu’elle vieillit ».

Pour la Dre Nathalie Fleming, obstétricienne-gynécologue et directrice médicale, Santé et mieux-être des médecins, à L’Hôpital d’Ottawa, s’informer est un facteur clé quand il s’agit de la bonne gestion des symptômes de la ménopause, car « lorsqu’on est bien informé, on n’est pas pris au dépourvu par ces changements corporels, et cela peut aider une personne à mieux gérer les symptômes et à se sentir outillée pour chercher du soutien ».

Dans le but de favoriser la transmission de connaissances, le Programme de mieux-être a récemment organisé un débat d’experts qui a permis au personnel de l’Hôpital d’en apprendre davantage sur la ménopause en consultant leurs collègues.

Ci-dessous, vous trouverez quatre faits dont les experts nous ont fait part et que vous ne connaissiez peut-être pas!

Les symptômes de la ménopause varient énormément d’une personne à l’autre

Les bouffées de chaleur sont probablement le symptôme le mieux connu de la ménopause. Ce sont des sensations de chaleur soudaines et intenses provoquées par des fluctuations hormonales qui peuvent causer des rougeurs, de la transpiration et de l’inconfort.

« Essentiellement, c’est que le thermostat interne est en panne », explique la Dre Yaa Amankwah, médecin à L’Hôpital d’Ottawa qui dirige la prestation de soins à des patientes qui vivent la ménopause à la clinique médicale ORIGYNS.

Les bouffées de chaleur peuvent causer des palpitations cardiaques, des étourdissements, des maux de tête et des sueurs nocturnes qui perturbent le sommeil. Elles peuvent aussi durer longtemps comme symptôme : certaines personnes continuent de les avoir pendant 15 ans.

Mais les bouffées de chaleur ne sont qu’un symptôme parmi tant d’autres. Les gens qui vivent la ménopause présentent habituellement une combinaison de symptômes physiques, notamment :

  • l’insomnie et la fatigue
  • les douleurs corporelles
  • la perte de cheveux
  • la sécheresse cutanée et l’acné
  • un besoin d’uriner plus fréquemment et plus soudainement qu’avant
  • des problèmes digestifs
  • une baisse de la libido
  • la sécheresse vaginale

« La ménopause est le résultat de changements biologiques qui affectent chaque personne d’une manière différente, selon la Dre Amankwah. Le parcours de chaque individu est unique – certains vivront une transition sans heurts; pour d’autres, l’expérience sera plus mouvementée, mais en nous informant, nous nous donnons les outils pour pouvoir mieux surmonter les défis ».

La Dre Yaa Amankwah, médecin à L’Hôpital d’Ottawa, et Lisa Manninen, ergothérapeute à L’Hôpital d’Ottawa.
La Dre Yaa Amankwah (gauche) médecin à L’Hôpital d’Ottawa, et Lisa Manninen (droite), ergothérapeute à L’Hôpital d’Ottawa.

La ménopause affecte aussi le cerveau

En plus des changements corporels décrits ci-dessus, la ménopause peut aussi déclencher des symptômes mentaux tels que l’irritabilité, des sautes d’humeur, l’anxiété et la dépression.

Beaucoup de gens déclarent éprouver une baisse notable des fonctions cognitives qui se manifeste notamment par de la difficulté à se concentrer, des trous de mémoire ou un sentiment général de « brouillard mental ».

« Les changements qui s’opèrent dans le corps, les fluctuations hormonales, sont les causes du brouillard mental », explique Lisa Manninen, une ergothérapeute à L’Hôpital d’Ottawa. « Ensuite, les autres symptômes de la ménopause, comme l’insomnie, viennent exacerber le brouillard mental ».

Les symptômes de la ménopause peuvent être difficiles à gérer et peuvent parfois être confondus avec les premiers signes de démence. Il est toutefois important de se rappeler que ces symptômes ne dureront pas de manière indéfinie.

« Une fois que nous avons terminé la transition vers la ménopause, nos fonctions cognitives reviennent, assure Lisa. Ces symptômes ne sont pas permanents ».

Pour les personnes qui vivent avec le brouillard mental provoqué par la ménopause, l’exercice peut améliorer l’humeur, réduire l’insomnie et accroître l’énergie.

« Ça ne veut pas forcément dire que vous devez devenir membre d’un centre de conditionnement physique, dit Lisa. Il peut s’agir tout simplement de faire du jardinage ou de se balader avec un ami. Trouvez quelque chose qui vous donne du plaisir et commencez en vous fixant de petits objectifs – marcher ne serait-ce que 15 minutes trois fois par semaine peut donner des résultats surprenants. »

Ce que vous mangez compte

La nutrition peut jouer un rôle de premier plan dans la gestion des symptômes de la ménopause, selon Joanne MacNeill, une diététiste professionnelle à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.

Les fluctuations hormonales associées à la ménopause peuvent aussi affecter le système digestif et causer des gaz, des ballonnements, la constipation et le ralentissement de la digestion.

Pour contrer ces symptômes, Joanne nous encourage à adopter un régime alimentaire « sain pour le cœur » qui inclut notamment les légumes, les fruits, les grains entiers et le poisson. Quelques conseils supplémentaires :

  • Mangez des légumineuses, des noix et des graines quatre fois par semaine
  • Choisissez les matières grasses d’origine végétale lorsque vous pouvez
  • Consommez des aliments riches en calcium comme le lait, le fromage et le yogourt
  • Prenez un supplément de vitamine D
  • Limitez votre consommation de caféine

Avoir une alimentation saine et équilibrée ainsi que des habitudes alimentaires régulières peut aider à avoir des selles régulières et améliorer le sommeil pendant la ménopause.

Joanne MacNeill, diététiste professionnelle à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, et le Dr Jesse Bosse, psychologue clinicien à Tall Tree Psychology.
Joanne MacNeill, diététiste professionnelle à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, et le Dr Jesse Bosse, psychologue clinicien à Tall Tree Psychology.

La ménopause ne concerne pas uniquement les femmes

Il est important de se rappeler que la ménopause ne touche pas que les femmes. Les hommes transgenres, les personnes non binaires et d’autres individus de la pluralité des genres peuvent aussi éprouver des baisses d’œstrogène à divers moments de leur vie.

« La ménopause est, à la base, le résultat d’un changement des niveaux d’œstrogène dans le corps, et ça a peu à voir avec l’identité de genre », explique le Dr Jesse Bosse, psychologue clinicien spécialisé dans la diversité des genres.

Lorsque nous pensons à la ménopause comme étant un problème de santé des femmes seulement, cela peut avoir comme résultat des obstacles aux soins, des besoins médicaux non satisfaits et de moins bons résultats cliniques pour les personnes 2SLGBTQIA+ qui sont exclues des conversations entourant cette transition de vie.

Pour contrer cette exclusion, Dr Jesse Bosse nous encourage à penser à la ménopause comme étant un événement de santé qui touche les personnes, et non seulement les femmes. Cela permettra à toute personne éprouvant des symptômes de la ménopause de recevoir des soins et du soutien de manière plus sécuritaire et équitable.

La transition que représente la ménopause peut être intimidante, mais s’informer est le premier pas vers la gestion efficace et le soulagement des symptômes.

Pour en apprendre davantage sur la ménopause, vous pouvez consulter :

 
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