
Deux ans après sa première arthroplastie de la hanche, Courtney May, 45 ans, peut de nouveau s’adonner à sa grande passion : le ski. Elle a participé à deux essais cliniques dans le cadre de ses chirurgies en 2014 et en 2015.
Courtney May est une grande amatrice de ski. Elle a toutefois reçu un diagnostic d’arthrite aux hanches à 36 ans. Comme le simple fait de marcher lui causait de plus en plus de douleurs, elle a dû remiser ses skis.
À l’âge de 44 ans, les dommages étaient tels que l’arthroplastie des hanches est devenue nécessaire. Elle a donc été référée au Dr Paul Beaulé, chirurgien orthopédiste.
« Avant ma première chirurgie de remplacement de la hanche, en janvier 2014, le Dr Beaulé m’a demandé si je voulais participer à un essai clinique à répartition aléatoire qui visait à examiner comment le corps réagit à l’implantation d’une prothèse de la hanche en céramique comparativement à une prothèse conventionnelle en métal. J’ai accepté sans hésiter. Je savais que la recherche était importante. Des essais cliniques précédents avaient permis de mettre au point un traitement qui m’a aidée. C’était à mon tour d’aider les autres », explique Mme May.
Les résultats ont été extraordinaires. Elle a pu reprendre ses activités quotidiennes avec beaucoup plus de mobilité et beaucoup moins de douleur.
Elle a fait remplacer son autre hanche un an plus tard. Cette fois, le Dr Beaulé lui a offert de participer à une étude sur la mise en congé le jour de la chirurgie qui visait à comparer le rétablissement à la maison le jour même de la chirurgie au rétablissement à l’hôpital pendant quelques jours.
Elle a de nouveau accepté, mais sa décision n’a pas été bien accueillie par son entourage. Ils lui ont dit que c’était « insensé », que l’hôpital précipitait son retour à la maison et même que c’était un « lamentable échec du système médical ».
« Je crois plutôt que c’est un immense succès pour le système médical », poursuit madame May. « Les deux procédures chirurgicales étaient identiques. J’ai reçu une prothèse de la hanche en céramique les deux fois. Je suis retournée à la maison avec un iPad doté d’une application qui permettait à une infirmière de surveiller mes signes vitaux à distance. Le Dr Beaulé, l’anesthésiologiste et l’infirmière ont tous suivi mon rétablissement pour s’assurer que tout se passait bien. »
Pour se rétablir après la première chirurgie, elle a utilisé une marchette, puis des béquilles et une canne. Un préposé aux soins l’aidait à se laver et à s’habiller. Lors de la deuxième chirurgie, elle est entrée à l’hôpital à 8 h 30 et en est sortie à 16 h 30. Après quelques jours est était de nouveau autonome. Elle n’a utilisé qu’une canne. Se rétablir à la maison a été une expérience tout à fait positive pour elle.
Mme May est allée à Jakarta au début de 2016. Elle n’en revenait pas de pouvoir supporter le vol de 24 heures, alors qu’elle redoutait auparavant de faire un court trajet en voiture. Elle est aussi de retour sur les pentes de ski!
« Tout doute quant à ma capacité de reprendre le ski s’est complètement dissipé après ma troisième descente », confie-t-elle. « J’avais l’impression de n’avoir jamais remisé mes skis. À la fin de la journée, j’étais vraiment heureuse du chemin parcouru. »

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