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Drew Lyall, survivant du cancer, est désormais président-directeur de BioCanRx, un réseau visant à accélérer la mise au point de biothérapies contre le cancer – des découvertes en laboratoire aux essais cliniques commandités – afin d’améliorer le traitement des patients atteints du cancer.

« Tout le monde connait un ami ou un membre de la famille qui a reçu un diagnostic de cancer, explique M. Lyall. Et pourtant, c’est toujours un choc lorsque cela nous arrive. »

Lorsqu’il a appris le retour au stade 4 d’un mélanome, qu’il croyait avoir vaincu, ses premières pensées ont été : « Comment vais-je dire à mes enfants qu’ils vont peut-être perdre leur père? Comment expliquer à mes parents qu’ils devront peut-être enterrer leur fils? »

Maintenant, ses idées noires font place à l’espoir d’un avenir meilleur pour tous les patients atteints du cancer, qui pourront bénéficier de traitements sans radiothérapie ni chimiothérapie.

« Un jour, je pourrai recevoir un vaccin dérivé de mes propres cellules cancéreuses, et il entraînera une rémission permanente », déclare M. Lyall. La formation du réseau Biothérapies pour le traitement du cancer (BioCanRx), qui sera situé à l’Hôpital, a été annoncée en décembre et représente le premier réseau national d’excellence pour la recherche en cancérologie.

« BioCanRx nous aidera à découvrir le réel potentiel des biothérapies dans la lutte contre le cancer. Nous ne serons plus limités à rêver des possibilités qu’elles offrent », soutient M. Lyall.

« Les biothérapies sont très prometteuses. Elles pourraient éliminer complètement même les cancers de stade avancé, et ce, en entraînant beaucoup moins d’effets secondaires que de nombreux traitements actuels, » ajoute M. Bell, directeur scientifique de BioCanRx et scientifique principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital.

Les thérapies fondées sur la biologie (biothérapies), dont les virus oncolytiques, les cellules immunitaires et les anticorps synthétiques, comptent parmi les traitements oncologiques les plus prometteurs de la dernière décennie. Si les différentes biothérapies (aussi appelées immunothérapies) agissent différemment, elles ont toutes la capacité de mobiliser et de stimuler les mécanismes de défense naturelle de l’organisme pour combattre les cellules cancéreuses.

Le réseau permettra à 40 scientifiques canadiens de collaborer à mettre au point en parallèle plusieurs stratégies thérapeutiques, pour ensuite les mettre à l’essai séparément, puis en combinaison. L’objectif est de trouver « la façon la plus efficace d’aider le système immunitaire à combattre le cancer », précise le D^r Bell, qui est aussi professeur à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

BioCanRx compte inclure les patients atteints du cancer et leur famille, en les gardant au courant des nouvelles, ainsi qu’en sollicitant leur opinion sur les risques et avantages de différents traitements et leur rétroaction sur la participation aux essais cliniques. Le but est de déterminer quels sont les traitements qui améliorent le plus les taux de survie et la qualité de vie.

« En tant que survivant, je suis impatient de découvrir les réalisations de cette collaboration extraordinaire », lance M. Lyall au sujet de l’équipe du D^r Bell.

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