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Ke Wang (à l’avant) et son équipe à Eightfold Technologies ont créé une application pour téléphone intelligent qui peut contrôler à distance des fauteuils roulants motorisés. L’application qui commande le fauteuil roulant est facile à utiliser.

Au Centre de réadaptation de L’Hôpital d’Ottawa, Ke Wang touche son téléphone intelligent du bout du doigt. À l’autre bout de la pièce, un fauteuil roulant motorisé vide s’approche lentement de lui et s’arrête à ses côtés.

Il y a dix ans, M. Wang a été frappé par une voiture pendant qu’il attendait l’autobus. Il a passé des années à s’adapter à sa nouvelle réalité. Il vit maintenant chez lui, mais il continue d’utiliser un fauteuil roulant. S’il est hors de sa portée et que personne n’est là pour l’aider, il est coincé.

« Je me retrouve cloué au lit. Si j’ai rendez-vous ou que je dois travailler, je ne peux rien faire, même si mon fauteuil est à quelques pieds de moi », explique-t-il.

Cette frustration a fini par l’inspirer. « Je me suis dit, « Ça ne doit quand même pas être si compliqué que ça. Il doit y avoir un moyen. » »

Ingénieur en logiciels et en automatisation, M. Wang a fondé Eightfold Technologies, qui a créé l’application « SmartChair ». L’application envoie un signal à une boîte de commande intégrée à la manette du fauteuil.

« Nous avons tous déjà été coincés dans la circulation. C’est le quotidien des gens qui ne peuvent pas atteindre leur fauteuil roulant », explique Edward Lemaire, chercheur au Centre de réadaptation de l’Hôpital qui a servi de conseiller pour le projet. « Ça se résume à retrouver l’autonomie et le contrôle. »

L’application fonctionne sur tout téléphone ou toute tablette et la boîte de commande fonctionne sur tout fauteuil motorisé muni d’une manette. L’application peut être configurée en fonction des besoins particuliers de chaque usager, de sorte que même ceux qui ont une blessure dans le haut du corps peuvent s’en servir.

L’application n’est pas encore en vente mais elle sera la première à faire son entrée sur le marché. En attendant, M. Wang est à élaborer des applications encore plus perfectionnées.

« Par exemple, vous pouvez tracer une ligne sur le plancher et le fauteuil suivra la ligne, dit-il. Tout ce que la personne doit faire c’est dire « Je veux aller au salon » ou appuyer sur un bouton et le fauteuil suivra la ligne pour l’amener au salon. »

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