
Wesley Warren, directeur musical à l’église St. Barnabas depuis 29 ans, est de retour à l’orgue après avoir fait un accident ischémique transitoire au printemps.
Lors d’une des premières journées chaudes de 2016, après avoir peint la marche devant sa maison, Wesley Warren a commencé à se sentir étourdi. Puis, son bras gauche est devenu complètement engourdi.
« Je connais les symptômes, mais la dernière chose à laquelle on veut penser est l’AVC, même si c’est la première idée qui m’est venue à l’esprit », confie l’homme de 60 ans, directeur musical à l’église St. Barnabas, qui a déjà joué dans l’orchestre du Centre national des Arts.
Après avoir récupéré le contrôle de son bras, il a décidé d’aller quand même faire de l’exercice au YMCA. Mais il a dû immobiliser son véhicule en chemin. Il a appelé sa femme pour ne pas en faire tout un plat en appelant le 911. Elle est venue le chercher pour l’amener à l’Urgence du Campus Civic à L’Hôpital d’Ottawa.
« À son arrivée, j’avais de la difficulté à parler. C’est là que j’ai su qu’il se passait quelque chose de grave », ajoute-t-il.
Beaucoup de choses ont changé depuis le lancement de la Stratégie ontarienne de prévention des AVC il y a 10 ans pour améliorer les soins offerts aux victimes d’un accident ischémique transitoire ou d’un AVC dans le RLISS de Champlain. Avant, les demandes de consultation de l’Urgence, des médecins de famille et des spécialistes étaient triées séparément, ce qui créait des lacunes dans l’accès aux soins. Il y a maintenant un processus normalisé pour traiter les demandes de consultation à la Clinique de prévention des AVC, ce qui s’est avéré très bénéfique pour les patients.
Depuis 2004-2005, les taux d’AVC ont diminué de 19 %, les taux de mortalité dans les 30 jours, de 33 %, et les taux de réadmission dans les 30 jours, de 19 %.
À l’Urgence, M. Warren a été évalué immédiatement. Un bilan préliminaire a été effectué, puis une demande de consultation a été envoyée à la Clinique de prévention des AVC. Il aura fallu environ cinq heures pour poser le diagnostic d’accident ischémique transitoire.
L’infirmière responsable du triage à la clinique dispose de plages réservées à l’Imagerie médicale pour que les patients externes à risque élevé, comme M. Warren, puissent être pris en charge rapidement par une équipe de prévention des AVC.
« Les infirmières trient deux fois les patients : après la réception de la demande de consultation et après les examens pour que personne ne passe entre les mailles du filet », explique Sophia Gocan, infirmière spécialisée en AVC. « Les patients peuvent voir un neurologue de la clinique. »
M. Warren est de retour à son orgue, mais il prend des anticoagulants et est suivi à la clinique. Son accident ischémique transitoire était mineur, mais sa femme, infirmière à la retraite, en avait long à lui dire.
« Elle m’a solidement réprimandé », lance-t-il.

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