
Wendy Alain a eu plusieurs chirurgies ces 10 dernières années. Elle estime que les choses se sont beaucoup améliorées à L’Hôpital d’Ottawa : couvertures chauffantes, compassion au chevet, rencontre préalable avec l’anesthésiologiste et les membres de l’équipe chirurgicale qui se présentent et expliquent leur rôle. « J’ai été très impressionnée. »
Wendy Alain a eu des frissons incontrôlables avant toutes ses chirurgies, sauf celle de mai dernier.
« Cette fois, j’ai reçu une couverture chauffante. Elle a fait toute la différence. Elle était tellement confortable et relaxante », explique Mme Alain.
Un patient sous anesthésie ne peut pas contrôler la température de son corps. Elle chute rapidement, ce qui augmente les risques d’hypothermie et d’infection. De plus, le corps combat mieux les infections lorsqu’il conserve sa température. Presque tous les patients qui ont une chirurgie d’une heure ou plus reçoivent maintenant une couverture chauffante.
C’est l’un des quelque 60 changements apportés pour réduire les infections du champ opératoire, et ils donnent clairement des résultats. À L’Hôpital d’Ottawa, le taux d’infection a quasiment diminué de moitié, passant de 4,8 % en 2013 à 2,8 % en juillet.
« Cela signifie qu’environ 285 patients de moins contracteront une infection à cause de leur chirurgie », précise le Dr Husein Moloo, qui a opéré Mme Alain. « Comme les soins des patients opérés qui contractent une infection coûtent en moyenne 7 786 $ de plus, les changements font économiser environ 2,2 M$ par année à l’Hôpital, en plus d’améliorer la qualité des soins. »
« C’était la chirurgie la plus compliquée et longue que j’ai dû avoir, mais c’était la meilleure expérience. J’ai guéri plus vite, probablement en grande partie grâce aux changements mis en œuvre », affirme Mme Alain.
Ce ne sont pas tous les changements qui sont visibles aux yeux des patients, mais ils sont tous dans leur intérêt.
Pendant la chirurgie de Mme Alain, qui a duré sept heures, un minuteur automatique a sonné après 3,5 heures pour rappeler à l’équipe chirurgicale de lui donner une autre dose d’antibiotiques. Voilà une autre mesure pour intensifier la lutte contre les infections.
Le personnel a utilisé le nouveau pansement antimicrobien qui demeure en place pendant 72 heures après la chirurgie au lieu de 24 heures.
Les professionnels de la santé communiquent mieux entre eux au bloc opératoire et dans les unités, ce qui améliore les résultats des patients et réduit les infections. « Tous les chirurgiens, anesthésiologistes et infirmières se sont présentés et ont expliqué leur rôle. J’étais très impressionnée que toute l’équipe agisse ainsi. J’ai pu poser des questions. J’avais l’impression d’avoir du contrôle sur la situation », ajoute Mme Alain.
« Les efforts déployés depuis deux ans pour réduire le taux d’infection du champ opératoire portent leurs fruits », conclut le Dr David Schramm, responsable du comité qui supervise les changements.

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