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Premier essai au monde sur le traitement du choc septique par cellules souches

 
73-year-old man took part in world-first stem cell trial and survived severe infection

Grâce au consentement de sa femme, Maureen, Charles Berniqué a participé à un essai clinique à L’Hôpital d’Ottawa pour combattre une grave infection.

Charles Berniqué a récemment survécu à une infection mortelle, le choc septique, qui a nécessité des soins intensifs prolongés.

« C’est formidable ce que L’Hôpital d’Ottawa a fait pour moi », s’exclame M. Berniqué. J’étais à un cheveu de la mort. »

M. Berniqué a contracté une infection en juin 2015 lorsque son œsophage s’est rompu à cause, croit-on, d’une importante intoxication alimentaire. Il a alors subi un choc septique grave, une affection parfois mortelle qui survient lorsqu’une infection non contrôlée surstimule le système immunitaire et provoque ainsi la défaillance du système cardiovasculaire et d’organes. Pour traiter leur patient, les chirurgiens thoraciques à L’Hôpital d’Ottawa ont fait une réanimation liquidienne, réparé son œsophage et lui ont administré des antibiotiques. Plongé dans le coma aux Soins intensifs, M. Berniqué a reçu des médicaments, une ventilation artificielle et de la dialyse pour aider son cœur, ses poumons et ses reins.

Les cellules souches sont souvent décrites comme les composants de base du corps, capables d’en générer toutes les cellules et tous les organes. Mais des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa tentent de vérifier par un essai clinique si les cellules souches peuvent aussi avoir un certain contrôle sur le système immunitaire humain pour le rendre davantage résistant aux blessures et aux infections et apte à promouvoir la guérison.

M. Berniqué était dans le coma quand sa femme, Maureen, a consenti à ce qu’il participe à l’essai clinique.

« Je voulais faire tout ce que je pouvais pour l’aider », se souvient-elle.

M. Berniqué a donc reçu par perfusion 30 millions de cellules souches mésenchymateuses. Il s’en est tiré et s’est rétabli lentement, malgré plusieurs complications découlant de l’infection massive.  Après avoir passé près de trois mois à L’Hôpital d’Ottawa, il est de retour chez lui, à Hawkesbury, entouré de son épouse, de ses enfants et de ses petits-enfants et travaillant à temps partiel.

L’essai clinique auquel il a participé est le fruit de nombreuses années de recherches menées par les Drs Duncan Stewart et Lauralyn McIntyre.

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La Dre Lauralyn McIntyre (à droite) dirige l’essai clinique fondé sur des années de recherche en collaboration avec le Dr Duncan Stewart (à gauche), vice-président exécutif de la recherche à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa.

« Nos études en laboratoire nous avaient déjà montré que la thérapie par cellules souches mésenchymateuses triplait les chances de survie de souris atteintes de sepsie », explique le Dr Stewart, vice-président exécutif, Recherche, scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Les cellules réduisaient aussi l’inflammation dommageable et aidaient les souris à éliminer les bactéries. »

Intensiviste et scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa, la Dre McIntyre est impressionnée par les résultats.

« Depuis des décennies, des chercheurs du monde entier tentent de trouver une thérapie qui s’attaquerait aux causes fondamentales du choc septique plutôt qu’à ses symptômes. Cependant, aucune thérapie n’a amélioré jusqu’ici les chances de survie », explique la Dre McIntyre, également professeure agrégée à l’Université d’Ottawa. « J’étais donc ravie de travailler avec le Dr Stewart et son équipe à concevoir et à mener un essai clinique de cette thérapie auprès de nos patients. Nous ne savons pas si la thérapie par cellules souches y a été pour quelque chose dans le rétablissement extraordinaire de M. Berniqué, mais celui-ci a très bien toléré les cellules et nous avons hâte de poursuivre l’étude de cette thérapie prometteuse chez d’autres patients. »

Environ 100 000 Canadiens subissent un choc septique chaque année et de 20 à 40 % en meurent. Il est à l’origine de 20 % des admissions aux Soins intensifs et coûte environ quatre milliards de dollars chaque année au système de santé canadien.

L’essai mené à L’Hôpital d’Ottawa, intitulé Cellular Immunotherapy for Septic Shock, consiste à traiter neuf patients par doses croissantes de cellules souches mésenchymateuses. Par ailleurs, 21 autres patients ont déjà participé à l’étude comme membres du groupe témoin. Les chercheurs ont bon espoir de publier des résultats en 2017.

Ils ont déjà reçu des fonds de l’Institut ontarien de médecine régénératrice pour commencer à enrichir leur banque de cellules en vue de la phase 2 de l’essai, qui consistera à déterminer si la thérapie est efficace.

Financée par les Instituts de recherche en santé du Canada et le Réseau de cellules souches, l’étude reçoit également une aide financière de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

 
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