
Un patient gravement malade doit rester au lit. Mais s’il y reste longtemps, il perd rapidement force et mobilité, surtout s’il a déjà un certain âge. Il dépendra alors beaucoup plus sur le personnel et risque d’allonger son séjour à l’hôpital.
C’est pourquoi L’Hôpital d’Ottawa et 13 autres centres hospitaliers universitaires ontariens prennent part au projet Move On, lancé ce mois-ci à l’Unité d’évaluation gériatrique A1 et à l’Unité de médecine B5 du Campus Civic. Environ 35 membres du personnel et 2 000 patients y participeront avant que l’initiative soit mise en œuvre dans tout l’Hôpital.
Aider les gens à bouger le plus tôt possible comporte de grands bénéfices. Des études montrent que la mobilisation précoce des aînés diminue la durée du séjour de 1,1 jour et du délirium de 2 jours. Elle réduit les taux de dépression, favorise le retour à domicile et augmente la satisfaction des patients, de leur famille et du personnel.
Le projet aidera à prévenir trois complications graves : le délirium, le déclin fonctionnel et les chutes. Tous les membres des équipes interdisciplinaires, y compris les médecins, apprendront des méthodes pratiques pour accroître la mobilité des patients et faire participer leur famille. On évaluera la mobilité du patient dans les 24 heures suivant son admission, puis on l’encouragera à être de plus en plus actif avec l’objectif de se mettre en mouvement au moins trois fois par jour. Afin d’augmenter progressivement l’activité du patient, on demandera à sa famille de marcher avec lui ou de l’aider à s’asseoir dans une chaise pendant les visites.
La mobilité est essentielle dans la vie, mais on peut la perdre en seulement deux jours. Le projet aidera nos patients à retrouver leur autonomie, comme nous le souhaiterions à nos proches s’ils étaient dans la même situation.
Vicki Thomson
Spécialiste en gériatrie et coordonnatrice de la formation pour le projet Move On

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