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Grâce à sa physiothérapeute et à la réalité virtuelle, Daniel Schultheis, sapeur de combat dans les Forces canadiennes, apprend à s’adapter à la douleur chronique dans sa jambe.

Daniel Schultheis participait à un tournoi de soccer à la base militaire de Petawawa lorsque son genou droit a flanché.

« J’ai senti le déchirement, affirme-t-il. Puis, la douleur est apparue et ne s’est jamais dissipée. »

Un spécialiste a dit à l’homme de 27 ans que son ligament déchiré allait guérir, mais il n’avait aucune explication pour la douleur constante du genou aux orteils. Environ un an plus tard, en janvier 2016, M. Schultheis a reçu le diagnostic de syndrome douloureux régional complexe, un type de douleur chronique qui touche les nerfs après une blessure.

Depuis, il se rend à L’Hôpital d’Ottawa deux fois par semaine pour faire de la physiothérapie au laboratoire de réadaptation en réalité virtuelle. La première fois qu’il a enfilé le harnais et s’est placé devant l’écran courbé, il ne savait pas à quoi s’attendre.

« J’étais très intéressé par l’appareil, confie-t-il. Je ne savais pas qu’il existait des outils comme cela pour la physiothérapie. » Les images en trois dimensions projetées sur l’écran et le tapis roulant à détection de la résistance l’ont aidé à améliorer son équilibre et sa mobilité dans un environnement sécuritaire.

« La réalité virtuelle permet à un physiothérapeute de cibler des changements dans le système nerveux d’une façon contrôlée et adaptée au patient atteint du syndrome douloureux régional complexe », explique Janet Holly, physiothérapeute de M. Schultheis.

Après avoir réglé le système en fonction de l’état de M. Schultheis, le personnel qui contrôle le système lui fait faire de courtes séances de physiothérapie à l’aide de différents jeux et scénarios.

« Ils sont absolument incroyables. Je n’ai pas de mots pour exprimer à quel point ils m’ont aidé, ajoute M. Schultheis. Ils figurent parmi les quelques personnes qui comprennent vraiment ce que je vis, ce qui est rare, parce que le problème est invisible. J’ai beaucoup appris sur moi-même grâce à eux, comment écouter mon corps et adapter mon quotidien. »

Par exemple, M. Schultheis est maintenant entraîneur plutôt que joueur de soccer à la base militaire. Il se lève à 5 h 30 pour pouvoir entraîner le haut de son corps lorsque le niveau de douleur est au plus bas.

Le laboratoire de réalité virtuelle est seulement l’un des traitements utilisés par les physiothérapeutes, qui possèdent les compétences nécessaires pour déterminer quels patients peuvent en tirer profit. Le laboratoire a vu le jour grâce au soutien financier de L’Hôpital d’Ottawa, des Services de santé des Forces canadiennes, de la collectivité et de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

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