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La frénésie alimentaire consiste à consommer une quantité excessive d’aliments avec l’impression de ne pas pouvoir se contrôler, et ce, au moins une fois par semaine. Au Canada, ce trouble touche 3,6 % des hommes et des femmes.

Bien souvent, la personne est obèse et a déjà fait une dépression à un moment de sa vie. Le coût total des soins de santé offerts aux personnes qui ont ce trouble est 36 % plus élevé que la moyenne nationale. La frénésie alimentaire impose donc un fardeau élevé aux Canadiens, tant sur le plan de la santé et du bien-être personnel que et de l’économie.

Les traitements spécialisés sont moyennement efficaces, dispendieux, difficiles à obtenir et pas toujours nécessaires. Avec un taux de réussite pouvant aller jusqu’à 30 %, l’autothérapie peut s’avérer une bonne solution de rechange. Il existe aussi une nouvelle méthode qui combine ces deux solutions. C’est ce qu’on appelle le traitement par paliers. La personne essaie d’abord un programme d’autothérapie et ensuite un traitement spécialisé plus intensif si la première solution a échoué.

Notre étude randomisée est la première qui vise à évaluer le traitement par paliers de la frénésie alimentaire. Nous évaluons aussi les prédicteurs des réactions aux traitements pour mieux établir le profil des personnes qui pourraient avoir besoin d’un traitement spécialisé.

Nous offrirons à 150 femmes et hommes le programme d’autothérapie de la frénésie alimentaire. Après cette étape, nous répartirons au hasard la moitié des participants dans l’un ou l’autre des groupes suivants :

1. groupe de contrôle de 16 semaines (aucun traitement)
2. groupe de psychothérapie interpersonnelle psychodynamique de 16 semaines (traitement intensif élaboré à L’Hôpital d’Ottawa).

Les résultats de l’étude aideront à améliorer l’accessibilité, la disponibilité et la rentabilité des traitements de la frénésie alimentaire. Adapter les traitements de ce trouble permettra aussi de réduire le fardeau qu’il impose sur la santé des gens et l’économie canadienne, ainsi que les taux d’obésité et de dépression.

Pour en savoir plus, écrivez à l’adresse etude-frenesie-alimentaire@lho.on.ca ou appelez au 613-798-5555, poste 73011.

D^r Giorgio A. Tasca, C. Psych.
Titulaire de la Chaire de recherche en psychothérapie de l’Université d’Ottawa et de L’Hôpital d’Ottawa
Professeur agrégé de psychiatrie et professeur clinicien de psychologie à l’Université d’Ottawa
Directeur de recherche au sein du Programme des troubles de l’alimentation de L’Hôpital d’Ottawa

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