
Kelly Florence et Tiffany Rose sont deux chercheuses communautaires qui collaborent avec la Dre Smita Pakhale pour trouver des façons efficaces d’aider les plus démunis d’Ottawa à fumer moins ou à cesser de fumer.
La Dre Smita Pakhale veut savoir ce qu’il faudrait faire pour que les plus démunis à Ottawa cessent de fumer. Le tabac est la première cause de décès évitables. Environ 96 % des plus marginalisés à Ottawa, dont les sans-abris, les personnes logées de façon non sûre et les consommateurs de drogues multiples, fument.
« C’est la dépendance la plus forte, c’est le roi de toutes les dépendances », affirme la Dre Pakhale, pneumologue et scientifique adjointe à L’Hôpital d’Ottawa. « Quand vous parlez à ces gens, ils veulent vraiment arrêter de fumer et ils n’en sont pas à leur première tentative. »
La Dre Pakhale, également professeure adjointe à l’Université d’Ottawa, s’est rendu compte qu’il lui fallait avoir la perspective des gens du milieu pour trouver la meilleure façon de soigner les fumeurs dans la région. Avec l’aide de représentants de confiance de ces membres de la collectivité, l’équipe de recherche a mis au point une étude visant à cerner les obstacles à l’abandon du tabac et le type d’aide qui serait le plus efficace.
« Comme chercheuses communautaires, nous avons pu nous investir dans ce projet dès sa conception, et c’était formidable », affirme Kelly Florence, chercheuse communautaire. « Ce ne sont pas que des participants de l’étude. Ce sont des personnes réelles qui apportent des changements concrets dans leur vie. »
Non seulement les chercheuses communautaires ont interagi avec les participants dans le cadre de l’étude, mais elles ont aussi passé des soirées sur Facebook ou au téléphone à leur offrir du soutien moral. Parfois, les participants leur demandaient de les accompagner lorsqu’ils passaient devant les vendeurs de cigarettes à la sortie du centre de recherche, situé derrière les Bergers de l’Espoir.
« Cela ne fait pas partie de nos tâches, mais si nous pouvons leur faciliter les choses, cela vaut la peine », affirme Tiffany Rose, chercheuse communautaire.
Mme Rose a aussi appris à traiter les données qu’elle recueillait. « Je peux maintenant dire que j’ai des compétences en saisie, en nettoyage et en analyse de données, compétences que je ne possédais pas avant », dit-elle.
Les résultats préliminaires de l’étude sont prometteurs. Ils seront publiés intégralement par l’équipe de recherche dans une revue à comité de lecture.
« Je veux remercier tout le monde à L’Hôpital d’Ottawa qui a appuyé ce programme communautaire, dit Mme Florence. C’est une occasion de voir le bon côté des gens qu’on perçoit souvent d’un mauvais œil. »
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