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Lizanne Béïque (à gauche), Rosemary Zvonar et la D^re Kathryn Suh travaillent ensemble à s’assurer que le personnel utilise les antibiotiques de façon responsable afin d’améliorer la sécurité des patients.

Voilà plus de 70 ans qu’on utilise des antibiotiques pour traiter des infections bactériennes, mais leur surutilisation et l’absence de nouvelles options menacent maintenant leur efficacité.

La surutilisation des antibiotiques peut accélérer le développement de « super microbes » résistants aux antibiotiques qui causent des infections bactériennes débilitantes et parfois mortelles. C’est le cas de Clostridium difficile, du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), de l’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) et des entérobactéries résistantes aux carbapénèmes (ERC).

Lorsque les antibiotiques deviennent inefficaces, les infections sont plus difficiles à combattre. Le coût des maladies et le risque de décès augmentent, surtout chez les aînés et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

C’est pourquoi Rosemary Zvonar, pharmacienne, apporte souvent la liste des patients qui prennent des antibiotiques lorsqu’elle se rend dans une unité de soins. Elle discute parfois avec le médecin pour découvrir les raisons qui l’ont poussé à prescrire ces antibiotiques, lui suggérer une solution de rechange, ou encore lui recommander de raccourcir ou d’arrêter l’antibiothérapie.

M^me Zvonar collabore étroitement avec la D^re Kathryn Suh, directrice médicale de la Prévention et contrôle des infections, et Lizanne Béïque, pharmacienne. Elle fait partie de l’équipe qui a mis sur pied le Programme de gestion de l’utilisation des antimicrobiens de L’Hôpital d’Ottawa.

Cette équipe s’efforce d’améliorer la sécurité des patients tout en prolongeant l’utilité des antibiotiques. Elle fournit aux médecins des outils fondés sur des données probantes pour guider la prescription d’antibiotiques. Elle leur fait des suggestions quant au choix, à la dose et à la durée des antibiothérapies. Elle les interroge aussi parfois sur la nécessité de prescrire des antibiotiques.

Dans la mesure du possible, elle encourage les médecins à choisir un médicament « à spectre étroit » qui cible la souche de la bactérie plutôt qu’un antibiotique « à large spectre », qui devrait être utilisé seulement dans des cas particuliers ou en dernier ressort lorsque toutes les autres solutions ont échouées.

« Le médecin qui prescrit un antibiotique fait ce qu’il estime être le mieux pour son patient, affirme la D^re Suh. Le patient a aussi le droit de demander pourquoi il devrait prendre des antibiotiques. »

Voici trois questions qu’un patient devrait poser au médecin qui lui prescrit des antibiotiques.

1. Pourquoi ai-je besoin de ces antibiotiques?
2. Quels sont les effets secondaires possibles?
3. Pendant combien de temps dois-je les prendre?

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