
Mark Hartley (à droite) a reçu un rein de sa mère, Ruth (à gauche).
Bien qu’on lui ait découvert une maladie rénale incurable alors qu’il était au début de la trentaine, Mark Hartley s’estime chanceux. En tant que triathlonien, il était en bonne santé et a reçu son diagnostic avant que la maladie ne puisse bouleverser sa vie. De plus, trois personnes, toutes compatibles, se sont portées volontaires pour lui donner un rein.
« Finalement, ma mère a insisté pour être donneuse, par crainte que j’aurais besoin d’un autre rein à l’avenir quand elle ne sera plus là », explique M. Hartley, qui a maintenant 35 ans.
La chirurgie s’est bien passée, et dans de cadre de ses soins, M. Hartley a décidé de participer à une étude de recherche. « Je voulais y prendre part, car je profiterais ainsi d’un suivi plus serré en plus de contribuer à l’amélioration des soins pour les futurs greffés », affirme-t-il.
L’étude, dirigée par le Dr Greg Knoll, spécialiste des transplantations rénales à L’Hôpital d’Ottawa et à l’Université d’Ottawa, et coordonnée par l’infirmière Valerie Cronin, est maintenant terminée et a déjà fait ses preuves. Elle consistait à mettre à l’essai la lévofloxacine, un médicament utilisé pour prévenir de graves infections chez les patients ayant reçu une transplantation rénale. Pourtant, son efficacité avait seulement été appuyée par des études limitées. En revanche, la recherche approfondie menée soigneusement par le Dr Knoll a révélé que ce n’était pas du tout le cas et que la lévofloxacine provoquait en fait de graves effets secondaires chez certains patients. Les résultats ont été publiés dans le prestigieux Journal of the American Medical Association (JAMA).
« Les patients ayant reçu une transplantation rénale ne recevront donc plus ce médicament inutile et possiblement dangereux grâce aux preuves rigoureuses que nous avons obtenues, ajoute le Dr Knoll. Cela ouvre aussi la voie à la recherche sur des traitements nouveaux et améliorés ».
Voilà qu’un exemple de la recherche sur la transplantation rénale menée à l’Hôpital qui a amélioré les soins aux patients à Ottawa et dans le monde entier. D’autres projets connexes portent sur des traitements pour retarder la progression des maladies rénales et sur des façons d’augmenter le nombre de dons d’organes.
Tout cela permet à M. Hatley d’espérer qu’il se rétablira encore mieux si jamais il doit subir une autre transplantation. Mieux encore, de nouvelles découvertes élimineront-elles complètement le besoin d’avoir recours à de telles greffes? Entre-temps, il a hâte de commencer l’entraînement pour un triathlon de distance olympique prévu l’été prochain.

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