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Deux grands principes à suivre : être franc et respectueux.

Que se passe-t-il quand une femme qui accouche demande que seules des femmes lui donnent des soins?

C’est chose courante au Département d’obstétrique, de gynécologie et de soins aux nouveau-nés de L’Hôpital d’Ottawa. Le personnel suit deux grands principes dans ces situations : être franc et respectueux.

« L’obstétricien de la patiente en milieu communautaire lui explique la réalité à l’hôpital – quarts de travail des infirmières et horaire des médecins de garde – et lui fait signer un formulaire indiquant que sa demande pourrait ne pas être accordée », explique Rosaleen Rowe, coordonnatrice des soins à l’Unité des naissances du Campus Civic. « Lorsque la patiente arrive, nous faisons tout notre possible pour répondre à sa demande. Sa sécurité est toutefois primordiale.

Tous les jours, Tom Foreman, directeur, Éthique clinique et organisationnelle, gère la zone grise de ces dilemmes éthiques. Les patients demandent notamment de recevoir des soins de professionnels de la santé d’un sexe ou d’une race en particulier, de pouvoir faire dans la chambre un rituel consistant à brûler quelque chose, de ne pas recevoir de transfusion sanguine, de jeûner pour des raisons religieuses ou de remplacer un traitement par un remède naturel.

« Nous prenons des mesures d’adaptation quand c’est possible, mais il n’y a pas toujours de solution », souligne Tom. Si les patients sont capables de décider par eux-mêmes mais que les conséquences de leur choix heurtent la sensibilité éthique du personnel, cela peut-il alors invalider leur choix? »

Tom souligne deux questions importantes à se poser : La demande est-elle raisonnable?

« Certaines demandes sont uniques », dit-il. La réponse à toute question d’adaptation doit être fondée sur le respect. Même s’il n’est pas possible d’accepter toutes les demandes d’adaptation, la créativité peut parfois être porteuse de solution.

• Certaines cultures valorisent la présence de la famille élargie pour offrir du soutien en fin de vie. Dans ces cas, il peut être raisonnable de permettre un plus grand nombre de visiteurs, tant que ceux-ci respectent les besoins d’intimité et de calme des autres patients.
• Certains patients préfèrent, pour des raisons culturelles ou religieuses, voir un professionnel de la santé d’un sexe ou d’une ethnie en particulier. Dans ces cas, nous pouvons respecter cette préférence, mais il y a des moments où ce sera impossible.

« Le défi est de trouver un équilibre entre la demande et la réalité clinique », affirme Tom. Et la clé pour y parvenir est d’être respectueux et à l’écoute, de communiquer clairement et d’utiliser les services de soutien disponibles.

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