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Au Rwanda, une sucette compte autant qu’un voyage à Disney World

 

« J’ai sauvé la vie de cette femme atteinte du cancer du sein l’an dernier », précise la Dre Roanne Segal (à gauche), qui paie aussi les études de la fille de la patiente. « Ce ne sont que de petits gestes qui améliorent un peu leur sort. »

Au Rwanda, la Dre Roanne Segal s’est rendue en ville une fin de semaine pour acheter un sac de sucettes de 10 $. Elle en a donné une à une petite fille qui avait une grosse tumeur sur le ventre, mais celle-ci n’a pas eu la force de la manger. Elle est décédée 48 heures plus tard.

« Sa mère voulait me remercier parce que sa fille n’avait jamais eu de sucette », confie la Dre Segal, oncologue médicale. « C’est leur équivalent du voyage à Disney World. Nous avons pleuré. »

La Dre Segal s’est jointe à Partners in Health pour parcourir le Nord du Rwanda afin d’aider à former le personnel médical et à améliorer les soins oncologiques.

« L’hôpital disposait de médecins généralistes et d’internes Rwandais et de médecins spécialisés en médecine interne formés aux États-Unis qui faisaient des séjours dans le Nord pour offrir des soins, explique-t-elle. Mais il n’avait pas d’oncologue. J’ai offert mes services, sans prendre réellement conscience de ce qui m’attendait. »

Partners in Health s’efforce d’améliorer les soins offerts dans les endroits mal desservis. Il s’est d’abord concentré sur les maladies infectieuses, puis, plus récemment, sur la médecine interne et l’oncologie.

L’organisme pense à la fois à l’infrastructure et aux stratégies lorsqu’il établit un nouveau programme. Il a choisi plusieurs tumeurs qui se traitent bien. « Le cancer du sein en fait partie. Il existe beaucoup de traitements relativement peu dispendieux et toxiques, précise la Dre Segal. L’organisme a compris qu’il pourrait beaucoup aider les jeunes femmes là-bas. »

Certains patients prenaient trois jours pour venir à l’hôpital, situé au sommet d’une montagne. D’autres arrivaient à vélo, en autobus ou à dos de vache.

« J’étais médecin consultante. J’avais une belle chambre et d’autres avantages. Ils font énormément d’efforts pour montrer leur appréciation, poursuit la Dre Segal. Ils sont chaleureux et amicaux. Je n’ai jamais eu faim, mais j’étais privilégiée. »

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« C’est un des enfants que nous avons guéris », raconte la Dre Roanne Segal, qui a fait des sucreries pour eux. Ils en raffolent, car leurs parents n’ont pas les moyens de leur en offrir.

La Dre Segal a composé avec des ressources limitées et fait des choix difficiles basés sur les coûts. Partners in Health fournit les médicaments de chimiothérapie, mais les patients doivent payer les autres frais que leur assurance, très limitée, ne rembourse pas.

« Chaque décision avait un coût et les gens avaient peu ou pas d’argent, poursuit-elle. Je devais me demander si chaque radiographie allait changer ma décision ou simplement confirmer ce que je savais déjà. Je me sentais comme un étudiant en première année de médecine. »

Pendant ses six semaines au Rwanda, la Dre Segal a été confrontée à des situations terribles. Elle a appris à la dure.

« Tout prend un sens différent là-bas. J’apprenais au sein de leur culture et de leur milieu ce qui était le mieux et ils apprenaient à me faire confiance, confie-t-elle. Je me considère forte. Pourtant, j’ai eu beaucoup de difficultés. J’ai redoublé d’ardeur et beaucoup appris. C’était difficile pour moi, mais je pouvais rentrer chez moi. Pas eux. »

Depuis son retour du Rwanda, la Dre Segal a davantage adopté une attitude d’acceptation et de compréhension.

« Les gens me demandaient pourquoi je me souciais d’eux. Mais ils se sentaient importants. J’ai rétréci des tumeurs et trouvé des façons de les éliminer, malgré tous les problèmes. Je leur ai montré qu’ils sont importants. Je pouvais envoyer un enfant à l’école pour 5 $. »

Les résultats de ses efforts l’ont inspirée et ouverte à une nouvelle culture.

« Cette année, je vais faire une autre petite chose, car ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. »

 
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