
Sindy Hooper a fait une course Ironman pendant sa chimiothérapie, ce qui lui a valu beaucoup d’attention des médias et lui a permis d’amasser des fonds à l’appui des travaux du chercheur John Bell.
Sindy Hooper est en grande forme en janvier 2013 lorsqu’elle s’inscrit à la course Ironman Canada. Mais voilà que tombe le diagnostic de cancer du pancréas, l’un des pires cancers qui soient.
La durée moyenne de survie est de seulement six mois, et 75 % des personnes atteintes meurent dans l’année suivant le diagnostic. Le taux de survie sur cinq ans n’est que de 6 %.
Mme Hooper était candidate pour l’opération de Hooper et L’Hôpital d’Ottawa est l’un des rares hôpitaux à la réaliser. La chirurgie de 7,5 heures a consisté à lui enlever la moitié du pancréas, un tiers de l’estomac, la vésicule biliaire et une partie de l’intestin grêle.
Après la chirurgie, la patiente a reçu 18 traitements de chimiothérapie et 28 jours de radiothérapie. Elle a composé avec la fatigue et les nausées atroces causées par les traitements en nageant, en faisant du vélo et en courant. C’est en s’entraînant ainsi pour la course Ironman qu’elle s’est rétablie des effets secondaires. Son but n’était pas seulement de participer à la course, mais aussi de sensibiliser le public au cancer du pancréas et d’amasser des fonds pour cette cause.
Le 25 août 2013, entre ses 15e et 16e traitements de chimiothérapie, Mme Hooper a terminé la course Ironman Canada en 16,5 heures. En plus d’attirer beaucoup d’attention des médias, elle a amassé 48 888 $.
« Cela fait deux ans et demie depuis mon diagnostic et chaque nouveau mois de vie est un mois de plus dérobé à la mort », affirme Mme Hooper.
Il n’existe pas encore de traitement pour guérir le cancer du pancréas. Mais grâce aux recherches de John Bell, Ph.D., l’avenir est prometteur.
Scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa, John Bell est à produire des virus capables de tuer des cellules cancéreuses sans endommager de cellules saines. Ces virus oncolytiques pourraient un jour remplacer la chimiothérapie et provoquer beaucoup moins d’effets secondaires.
Mme Hooper amasse toujours des fonds à l’appui de la recherche de John Bell sur les virus oncolytiques. Son équipe de 130 coureurs, les « Marathoners Gone Viral », a d’ailleurs recueilli 111 000 $ pendant la Fin de semaine des courses d’Ottawa en 2015.
« Je crois qu’il y aura un jour un traitement définitif contre le cancer, affirme-t-elle. John Bell et son équipe travaillent sans relâche pour que ce jour arrive. »

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