
Une équipe de médecins, d’infirmières, d’administrateurs et autres membres du personnel apportent des changements pour réduire le risque d’infection des patients en chirurgie ayant une glycémie élevée.
Les patients en chirurgie ayant une glycémie élevée sont beaucoup plus vulnérables aux infections du champ opératoire. Voilà pourquoi la Dre Laura Hopkins a entrepris d’identifier et de prendre en charge les patients en chirurgie qui ont une glycémie élevée.
« Équilibrer la glycémie fait partie de notre stratégie pour réduire le taux d’infection du champ opératoire », affirme la Dre Hopkins, chirurgienne en oncologie gynécologique. « Nous portons une attention particulière aux diabétiques (13 % des patients) et à ceux qui ne savent pas qu’ils ont le diabète ou dont la glycémie risque d’augmenter pendant la chirurgie (10 à 30 % des patients). »
Ces efforts devraient aider à réduire le taux d’infection du champ opératoire à l’Hôpital. L’équipe de la Dre Hopkins a travaillé fort au cours de la dernière année pour élaborer de nouvelles méthodes de dépistage et de surveillance, qui entreront en vigueur le 2 février. Une fois rodées, ces méthodes seront appliquées à d’autres secteurs.
« Ce changement sera l’un des plus complexes depuis que l’Hôpital s’est joint au programme national d’amélioration de la qualité des chirurgies (NSQIP) en 2010 », affirme-t-elle. Le NSQIP fournit des données qui aident l’Hôpital à planifier ses mesures d’amélioration de la qualité, comme réduire le taux d’infection du champ opératoire.
Les nouvelles méthodes permettront d’équilibrer la glycémie du patient à trois moments :
- Avant la chirurgie : Le patient passera un test indiquant si la glycémie est équilibrée ou élevée. « On pourra ainsi abaisser la glycémie avant la chirurgie et savoir s’il faut évaluer la glycémie pendant et après la chirurgie », explique la Dre Janine Malcolm, endocrinologue.
- Durant la chirurgie : Le stress fait souvent augmenter la glycémie, une augmentation qui peut être encore plus marquée chez les diabétiques. « En identifiant les patients à risque, nous pouvons surveiller leur glycémie et administrer de l’insuline si elle est trop élevée », explique le Dr Sylvain Gagné, anesthésiologiste.
- Après la chirurgie : Équilibrer la glycémie, surtout durant les trois premiers jours, réduit le risque d’infection du champ opératoire. « Nous avons mis à jour notre protocole d’utilisation de l’insuline à action lente et rapide », explique Filomena De Sousa, infirmière autorisée. « Nous avons aussi un nouveau système d’alerte. Quand la glycémie est trop élevée, l’infirmière en avise le médecin afin de rééquilibrer la glycémie du patient. »

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