
Marilyn Harnarine (à droite), technologiste de laboratoire, remet un plateau de lames à Dre Paula Blanco, pathologiste. Les patients obtiennent un diagnostic beaucoup plus rapidement depuis que le délai a été réduit de moitié.
« Ai-je ou non le cancer? » La personne qui attend son diagnostic vit un stresse énorme. Mais grâce à l’équipe de la Pathologie, qui a réussi à couper ses délais de moitié depuis mars, les patients attendent moins longtemps.
Le Dr Diponkar Banerjee, chef de l’Anatomo-pathologie, et William Parks, gestionnaire de la Pathologie, ont réduit le temps de traitement des échantillons de 9 à 4,5 jours. Les changements profitent à tous les patients, mais surtout à ceux en cancérologie, qui représentent 60 à 70 % du volume.
« Les patients savent plus vite à quoi s’en tenir et nous établissons le plan de traitement plus rapidement », constate le Dr Banerjee. Même si c’est une mauvaise nouvelle, mieux vaut le savoir au plus vite. « L’attente cause beaucoup d’anxiété pour les patients. »
Le laboratoire reçoit 300 à 400 échantillons et produit 2 000 à 2 500 lames par jour, ce qui en fait l’un des plus achalandés au Canada.
« Nous avons réellement simplifié le processus », précise M. Parks, qui se voit comme un chef d’orchestre. « Même les meilleurs musiciens font un tintamarre s’ils ne sont pas bien dirigés. Nous étions mal synchronisés. Nous avons donc accordé nos violons. »
Voici les changements apportés :
- Déroulement du travail : les pathologistes reçoivent des lames tout au long de la journée au lieu de les recevoir à la fin de la journée. Les services qui envoient des échantillons, comme le Centre de santé du sein, appuient ce changement.
- Charge de travail : les pathologistes ont une charge de travail plus équilibrée, avec un maximum de 200 lames par jour.
- Quarts de travail : on a ajouté deux quarts (le soir et le samedi) pour les technologistes.
Selon M. Parks, il est difficile de chiffrer les économies. Le nombre d’employés est le même, mais ils font moins d’heures supplémentaires. En traitant les demandes plus rapidement, on réduit aussi les coûts dans tout le système de santé.
Il y a beaucoup moins de retards et de cas urgents. Les employés sont plus heureux. Ils ont moins de stress et plus de temps pour enseigner aux résidents et faire de la recherche (le nombre de publications augmente).
« Tout le monde est content », affirme le Dr John Veinot, chef de la Pathologie et de la Médecine de laboratoire. « Ça remonte toujours le moral de pouvoir offrir de meilleurs soins. Nous avons une équipe formidable. »

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