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Qu’est-ce que la radiologie interventionnelle?

La radiologie interventionnelle est aussi appelée angiographie.

La radiologie interventionnelle est une sous-spécialité de la radiologie qui permet de réaliser des interventions minimalement invasives guidées par radiographie. ​ Le radiologiste d’intervention utilise la radiographie pour guider de petits instruments, par exemple un cathéter, dans des vaisseaux sanguins et des organes pour traiter différentes maladies.

Comment ça fonctionne?

Un radiologiste d’intervention utilise de l’équipement d’imagerie pour aider un médecin à traiter son patient.​

La plupart des interventions débutent par l’insertion d’une aiguille dans la région du poignet ou de l’aine. Le radiologiste d’intervention – qui est formé en radiologie et en traitement interventionnel minimalement invasif – guide ensuite un mince fil et un cathéter dans un vaisseau sanguin pour atteindre et traiter la source de la douleur ou maladie.

Quand y a-t-on recours?

Un examen radiologique des artères et des veines peut aider à diagnostiquer un blocage ou d’autres problèmes. On utilise un cathéter pour entrer dans un vaisseau et on injecte un produit de contraste (colorant) pour rendre le vaisseau visible par radiographie.​

Exemples d’interventions : angioplastie, insertion d’une endoprothèse, thrombolyse, embolisation, ablation par radiofréquence et biopsie.​ Ces interventions peuvent traiter ou soulager des symptômes de maladies vasculaires, d’AVC, de fibromes utérins ou de cancer.

Questions de sécurité

Un radiologiste d’intervention emploie des rayons X. Le niveau de risque varie toutefois selon le type d’intervention parce que certaines nécessitent très peu de rayonnements alors que d’autres, plus complexes, en nécessitent beaucoup.​

Vous devez nous aviser si vous êtes enceinte ou pourriez l’être et si vous avez déjà eu une réaction allergique grave.​

Une angiographie est une intervention très sécuritaire. Comme pour toute intervention médicale, toutefois, elle est associée à des risques et à des complications. Nous en discuterons avec vous le jour de l’intervention ou à un rendez-vous préalable. ​

Il est important de discuter des risques et des avantages avec votre médecin.

Produit de contraste intravasculair

Un produit de contraste intravasculaire est un liquide contenant de l’iode. L’iode apparaît en blanc sur les radiographies; on l’appelle parfois un colorant. Votre médecin vous fait passer un examen qui nécessite l’injection d’un produit de contraste dans une veine ou une artère. Cette injection permettra au radiologiste de mieux voir des endroits précis de votre corps. À L’Hôpital d’Ottawa, nous utilisons des produits de contraste non ioniques pour assurer votre sécurité.

Comment vous préparer?

Avant l’intervention, posez toutes vos questions

• Assurez-vous de comprendre les tests à passer avant l’intervention (p. ex. prises de sang), ainsi que les directives pour les médicaments, les précautions spéciales, le transport et votre préparation. ​
• Le jour de l’intervention, ne mettez pas de bijoux et n’apportez pas d’objets de valeur.​
• Un commis vous informera du lieu de votre rendez-vous avant votre arrivée.​
• Ne mangez pas et ne buvez pas après minuit la veille de l’intervention, à moins d’indication contraire.​
• Le matin de l’intervention, prenez vos médicaments pour la tension artérielle et le cœur (le cas échéant) avec une gorgée d’eau, à moins d’indication contraire.​
• Si vous êtes diabétique, prenez votre insuline et un léger déjeuner, à moins d’indication contraire. ​
• Vous ne pourrez pas conduire après l’intervention. Déterminez donc à l’avance comment vous retournerez à la maison.​
• Demandez à votre médecin si vous devez arrêter de prendre des produits contenant de l’acide acétylsalicylique (p. ex. Aspirin) ou des anticoagulants 7 jours avant l’intervention.​
• Dites-le au personnel si vous n’avez pas passé les tests préalables ou si vous prenez des médicaments. ​
• Si vous êtes enceinte ou croyez l’être, dites-le au personnel avant l’examen.
• Si vous êtes allergique à des médicaments ou à des colorants de radiographie, dites-le au personnel avant l’intervention.

Le jour de l’intervention

Le jour de l’intervention, présentez-vous à l’endroit demandé. Une équipe spécialisée vous préparera et répondra à vos questions.​

La plupart des interventions exigent une anesthésie locale. Elle aidera à vous détendre, mais vous resterez éveillé pendant l’intervention. ​

Pour certaines interventions, toutefois, il faut faire une anesthésie générale. Une équipe d’infirmières, de technologues en radiation médicale et de radiologistes d’intervention s’occupera de vous et assurera votre confort. Elle prendra aussi toutes les précautions nécessaires pour assurer votre sécurité.

Après l’intervention

Après l’intervention, nous vous amènerons dans une salle de rétablissement. ​

Vous pourrez quitter l’hôpital le jour même ou après un court séjour, selon le type d’intervention que vous avez eue. ​ Votre équipe de soins vous expliquera votre plan de rétablissement, du moment où vous pourrez quitter l’hôpital, des choses à ne pas faire à la maison, des complications possibles et des médicaments que vous devrez prendre.​

Vous recevrez aussi des renseignements sur votre suivi.

Après le retour à la maison

Votre corps éliminera le produit de contraste petit à petit par l’urine. La couleur de votre urine ne sera pas affectée par le produit de contraste. ​ Vous pourrez immédiatement reprendre vos habitudes alimentaires. Nous vous encourageons à boire beaucoup d’eau (selon votre tolérance et les restrictions de liquides, si vous en avez) pendant 24 heures pour aider votre corps à éliminer le produit de contraste.​

Examinez régulièrement le point d’insertion de l’aiguille pour détecter la présence d’une enflure ou d’un saignement. S’il n’y a pas d’écoulement, vous pourrez enlever le pansement, à moins d’indication contraire.​

Appelez votre médecin si  :​

• Il y a une enflure ou un saignement important au point d’injection.​
• Vous avez de l’urticaire ou des démangeaisons.​
• Vous avez de la difficulté à avaler ou à respirer.​
• Si vous n’arrivez pas à joindre votre médecin, rendez-vous à l’Urgence la plus proche.

Quels types d’interventions sont réalisés en imagerie interventionnelle?

Angioplastie par ballonnet

Ouvrir un vaisseau bouché ou rétréci en y insérant un très petit ballon qu’on fera gonfler au bon endroit. Permet de débloquer une artère dans la jambe, les bras (maladie vasculaire périphérique), les reins, le cerveau ou ailleurs.​

Biopsie

Insérer une aiguille dans une partie du corps, par exemple les poumons, les os ou le foie, pour y prélever des tissus. Solution de rechange à la biopsie chirurgicale.​

Création d’un accès veineux central

Placer un cathéter dans un vaisseau sanguin pour pouvoir y injecter des médicaments ou nutriments, ou en prélever du sang (cathéter standard, Hickman, CCIP).​

Chimio-embolisation

Injection d’un médicament contre le cancer (alcool, chimio) directement dans une tumeur.​

Embolisation

Injection d’un produit coagulant (fil, particules de plastique, gel, etc.) directement dans une veine/artère pour la fermer ou bloquer la circulation sanguine dans un endroit problématique, p. ex. en cas d’anévrisme, de malformation artérielle veineuse ou de fibrome utérin.​

Insertion d’une sonde de gastrostomie

Insertion d’une sonde dans l’estomac pour aider un patients qui n’est pas capable de prendre assez de nourriture par la bouche.

Hémodialyse et maintien de l’accès

Insérer un cathéter, puis pratiquer une angioplastie ou une thrombolyse pour débloquer des vaisseaux en vue d’une hémodialyse.

Filtre de veine cave inférieure

Placement ou retrait d’un filtre temporaire ou permanent dans la veine cave inférieure pour prévenir la migration de caillots de sang vers les poumons.​

Ablation par radiofréquence

Retirer des tumeurs cancéreuses à l’aide d’un courant électrique.

Interventions au niveau rachidien

Vertébroplastie, myélogramme, infiltration facettaire, discogramme, ponction lombaire, bloc nerveux, rhizotomie, entre autres.

Endoprothèse

Insertion d’un petit tube souple de plastique ou de métal pour traiter divers problèmes, comme pour garder ouvert un vaisseau sanguin bouché ou rétréci par une tumeur ou un autre blocage (p. ex. : carotide, artère iliaque, artère fémorale, veine cave supérieure, conduits biliaires). ​

AVC

Dissoudre (par thrombolyse) ou retirer (par thrombectomie mécanique) des caillots de sang qui ont causé un AVC. On peut aussi traiter un anévrisme hémorragique par embolisation (habituellement en insérant un fil métallique).

Thrombolyse

Injection d’un médicament qui dissout des caillots de sang directement dans les vaisseaux.​

​Dérivation portosystémique intrahépatique transjugulaire

Insertion d’un dispositif pour améliorer la circulation sanguine et prévenir une hémorragie chez un patient ayant des problèmes au foie.​​

Divers

Retrait de liquides (drainage) et injection de médicaments dans une partie du corps.

Page mise à jour le 12 mars 2021