
Caileigh, un setter irlandais de six ans, est la première chienne de thérapie virtuelle de L’Hôpital d’Ottawa.
La chienne de thérapie Caileigh et sa propriétaire, Christine Phillips, se préparent à visiter des patients de L’Hôpital d’Ottawa. Une visite peu banale, car virtuelle.
Le Programme de zoothérapie virtuelle de L’Hôpital d’Ottawa a démarré en septembre. Au lieu de se présenter au chevet d’un patient, Christine et Caileigh, son setter irlandais de six ans, apparaissent à l’écran d’une tablette montée sur un pied à perfusion adapté. Durant la visite, les patients rient, applaudissent et interagissent avec Caileigh comme s’ils étaient dans la même pièce.
Au départ, la capacité du Programme de zoothérapie de L’Hôpital d’Ottawa de s’adapter à un environnement virtuel s’était heurtée à un certain scepticisme.

« Honnêtement, je doutais de son efficacité parce que la zoothérapie est une expérience tactile », affirme Christine. « Elle fait intervenir une communication et un contact chaleureux entre le client et le chien. Ces aspects ne sont tout simplement pas possibles quand l’interaction se passe par iPad interposé. »
Or, après peu de temps, elle s’est laissé convaincre.
« Les patients ont très bien accueilli le projet, ce qui prouve la puissance du lien qui existe entre l’animal et l’humain, dit-elle. L’expérience ne remplace certes pas une visite en personne, mais dans les circonstances actuelles, ses effets positifs sont formidables. »
Ulyana Osorio, coordonnatrice des Ressources bénévoles au Campus Civic, a participé à l’élaboration du projet pilote. Elle aussi en constate les bienfaits auprès des patients.
« Tout de suite, les patients entament la conversation avec le chien, posent des questions à Christine et admirent les tours de Caileigh. Même si l’interaction est différente des échanges habituels à l’Hôpital, ses bienfaits sont clairs. J’ai même pleuré. Dès que le patient voit le chien à l’écran, son visage s’illumine. Ça vaut tout l’or du monde. »
« Dès que le patient voit la chienne à l’écran, son visage s’illumine. »
Jette Haswell, travailleuse sociale à L’Hôpital d’Ottawa, aide à jumeler les patients et les bénévoles. Ses clients sont des survivants d’un AVC ou d’une lésion cérébrale acquise, mais surtout des personnes atteintes d’une forme de démence ou d’un autre trouble cognitif.
« L’expérience complète était touchante et significative, bien au-delà de nos attentes, dit-elle. Les patients ont pu exprimer leur amour profond pour les animaux et partager des souvenirs de leurs propres chiens. Caileigh captive leur attention et ils interagissent si bien avec elle. Ces visites leur apportent un peu de joie de vivre. »
Pour Jette, l’interaction avec le chien de thérapie et son propriétaire a aidé des patients réservés à sortir de leur coquille. Ils entament la conversation dès que le chien apparaît à l’écran et oublient un moment leur maladie.

Parfois, un patient ressent de la tristesse devant les souvenirs évoqués par l’échange, mais Jette est là pour le consoler.
Depuis mars, plus de 1 400 bénévoles ont dû rester à la maison en raison de la COVID-19. Le Programme de zoothérapie virtuelle permet à certains d’entre eux de continuer à fournir des soins empreints de compassion aux patients d’une nouvelle façon. D’autres, quant à eux, donnent de leur temps auprès du tout premier Bureau d’information virtuelle à L’Hôpital d’Ottawa.
Le projet pilote gagne en popularité. Suzanne Lariviere, coordonnatrice des bénévoles au Campus Général, y a lancé le projet pilote de zoothérapie virtuelle dans l’Unité de dialyse.
L’objectif est d’étendre le programme et de le poursuivre bien après la pandémie. La zoothérapie virtuelle serait idéale pour les patients en isolement ou allergiques aux chiens, mais qui aimeraient interagir avec un chien.
Pour l’instant, Christine, Caileigh et d’autres bénévoles poursuivront les télévisites en toute sécurité à partir de leur domicile, satisfaits des bienfaits de leurs efforts.
« Toutes les personnes qui travaillent avec les chiens de thérapie ont de belles anecdotes touchantes sur le bien immense que nos chiens, que nous aimons énormément, apportent aux gens, dit-elle. À bien y penser, l’expérience est extrêmement gratifiante. »

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