Back to Top J’ai travaillé dur, c’est vrai, mais je n’aurais pas pu y arriver sans aide… - L'Hôpital d'Ottawa
 
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J’ai travaillé dur, c’est vrai, mais je n’aurais pas pu y arriver sans aide…

 

David and team

« Je suis né le 6 août 1973, tôt le matin. En plus de mes deux bras et de mes deux jambes, j’ai reçu en prime un kyste dans mon cerveau. Il était petit, mais il était bien là. Il aura fallu près de 38 ans avant qu’il se manifeste.

J’ai passé les huit premières années de ma vie à Carp, juste à l’extérieur de Kanata, et assez loin des gratte-ciel pour qu’on puisse dire que c’était “la campagne”. Quand j’étais en 3e année, nous sommes déménagés à Ottawa Sud (maintenant Old Ottawa South) où j’ai grandi jusqu’à l’âge adulte. Au fil des ans, mon intérêt pour les bandes dessinées grandissait, tout comme mon désir d’illustrer un jour des bandes dessinées. Et pendant que je grandissais, le kyste dans ma tête grandissait aussi.

Onze ans plus tard, j’ai fait une demande d’emploi au magasin de bandes dessinées Silver Snail où j’ai travaillé pendant près de 14 ans, jusqu’à ce que j’aie ma première crise. Ce fut le début d’une aventure qui n’avait rien de réjouissant, mais qui m’a tout de même permis de renaître triomphalement et de me réinventer.

Pendant mon séjour à l’hôpital, qui a duré dix mois et demi, on a drainé mon kyste, j’ai passé des dizaines d’examens de tous genres, j’ai découvert que j’avais des réactions indésirables à l’héparine (un anticoagulant qui me donne des caillots), ce qui a provoqué la perte de mes deux pieds. J’ai aussi reçu les conseils et l’aide précieuse dont j’avais besoin pour découvrir la force du corps et de l’esprit nécessaire pour apprendre à marcher sur deux pieds et à m’aimer plus que je ne m’étais jamais aimé quand j’avais tous mes membres.

Le Centre de réadaptation [de L’Hôpital d’Ottawa] compte les employés les plus extraordinaires que j’aie jamais rencontrés. Tous sont bien éduqués et ont une longue expérience dans leur discipline. Chacun d’entre eux et beaucoup de patients ont grandement contribué à mes progrès. Certaines personnes me disent que je marche de manière “très convaincante”. À ces personnes, je réponds : “C’est parce qu’on m’a bien appris à marcher. J’ai travaillé dur, c’est vrai, mais je n’aurais pas pu y arriver sans aide.”

Aujourd’hui, ma vie est plus belle qu’avant. Me déplacer sur deux pieds est un trésor que j’ai gagné alors qu’avant c’était un effort nécessaire. Faire mes activités quotidiennes est une nouvelle aventure, et il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre, à expérimenter ou à résoudre. J’ai appris à quel point tous mes amis sont importants. J’ai appris aussi que je peux me sentir normal, et je me sens beaucoup plus normal qu’avant. Je sais maintenant que j’ai quelque chose de bon et de positif à offrir au monde et ce n’est pas ce que je pensais. Ou plutôt, ce n’est pas ce que je pensais que ça aurait dû être il y a plus d’un an. Je peux être un bon modèle pour les autres, quel que soit leur niveau de capacité, je peux les faire sourire ou rire lorsqu’ils se rendent compte qu’ils sont plus forts qu’ils croyaient.

Prendre de gros risques et essayer quelque chose d’absolument terrifiant, conjugué au besoin de grandir et à un amour renouvelé pour les moments plus passionnants de la vie, fait partie intégrante de l’apprentissage.

D’abord, j’étais terrifié à l’idée de quitter le Centre de réadaptation de L’Hôpital d’Ottawa. Je suis angoissé depuis plus d’un mois au sujet de l’imprévu et de l’inconnu qui m’attendent au sortir du cocon protecteur qu’est le Centre. Après avoir pris quelques coups dans cette maison et dans le monde extérieur pendant un certain temps, je constate, plus clairement que je ne l’avais imaginé, que la vie m’a donné des clés qui ouvrent différentes portes… qu’elle m’a appris à utiliser des clés que je possédais déjà sans le savoir. Il y a encore un grand nombre d’obstacles que devra affronter un homme de 38 ans qui recommence sa vie, mais ils sont devenus des défis, non des choses insurmontables comme je les voyais jusqu’à maintenant. C’est devenu une longue expérience incroyable qui m’a revitalisé et a suscité de nouveaux rêves. Je ne remercierai jamais assez les employés du Centre de réadaptation de L’Hôpital d’Ottawa pour ce qu’ils m’ont donné et ce qu’ils m’ont aidé à découvrir en moi. »

Dave Russell

 
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