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Une cérémonie rend hommage aux donneurs vivants

 
Twenty-eight living kidney donors

Vingt-huit donneurs de rein vivants célébrés pour leur geste altruiste de sauver une vie.

Debout sur scène devant des centaines de personnes affectées par le don de rein, Marie-Claire Jean-Louis avait du mal à retenir ses larmes.

« Si quelqu’un est capable de donner son rein, le moins que je puisse faire est de surmonter ma peur de parler en public afin de les remercier personnellement », déclare-t-elle.

Mme Jean-Louis s’exprimait à l’occasion de la cérémonie en l’honneur des donneurs vivants organisée par L’Hôpital d’Ottawa le 30 oct. L’événement rendait hommage à 28 personnes qui ont généreusement donné un rein de leur vivant pour sauver une vie.

Mme Jean-Louis avait découvert qu’elle était atteinte de la maladie polykystique des reins il y a seulement quelques années. Ses reins ne fonctionnaient qu’à 9 pour cent et elle devait subir une transplantation. Sa fille était prête à lui donner son rein, mais les deux étaient incompatibles.

Heureusement, une autre option s’offrait à Mme Jean-Louis. Le Registre de donneurs vivants jumelés, géré par la Société canadienne du sang, permet aux personnes qui ont besoin d’un rein d’accéder à des donneurs en dehors de leur entourage. Grâce à ce registre, la fille de Mme Jean-Louis a pu donner son rein à quelqu’un d’autre.

« J’ai énormément de respect pour les donneurs de rein, a expliqué Mme Jean-Louis. Vous êtes des héros. Rien ne vous obligeait à donner un rein, mais vous avez voulu donner à quelqu’un la chance de vivre en bonne santé. Sans vous, je ne serais peut-être pas ici ce soir pour vous remercier en personne. »

Mme Jean-Louis et les autres receveurs d’organe n’étaient pas les seuls à témoigner lors de la cérémonie. Des donneurs vivants comme Margaret Berry s’étaient aussi exprimés. Mme Berry aussi avait utilisé le registre des donneurs vivants jumelés. Même si les deux femmes différaient par leur témoignage, leurs sentiments étaient très similaires.

« Merci d’avoir décidé de changer une vie, a lancé Mme Berry à l’auditoire. Merci d’avoir donné un rein pour qu’un proche, un ami ou un inconnu puisse vivre. Je vous félicite tous et j’espère que, comme moi, vous profitez du résultat et que vous en parlez partout. »

John, le conjoint de Mme Berry, a découvert sa maladie rénale au début des années 1990. Vingt ans après sa greffe de rein, la santé de M. Berry a commencé à se détériorer. À un moment donné, il était devenu évident qu’il lui faudrait un nouveau rein. Quand M. et Mme Berry ont appris qu’ils étaient incompatibles, ils ont décidé de s’inscrire au registre des donneurs vivants jumelés. C’est ainsi que M. Berry a pu recevoir un rein et que Mme Berry a pu donner le sien à un inconnu.

« Après l’intervention, j’ai repris une vie normale, poursuit Mme Berry. Je peux à nouveau garder mes petits-enfants, faire du bénévolat à l’Hôpital et faire de l’exercice régulièrement. Mais surtout, je suis heureuse d’avoir à mes côtés un mari en bonne santé. »

Les donneurs vivants ont reçu leur médaille des mains de Jessica McDougall, infirmière au programme de dons d’organes de personnes vivantes. Elle est bien placée pour témoigner de la différence que les donneurs vivants font dans la vie d’autrui, certains qu’ils ne rencontreront peut-être jamais.

« C’est rare de voir une pièce remplie de personnes qui ont décidé de donner un organe, et parfois même, à un inconnu, déclare-t-elle. Mais cette cérémonie illustre bien l’altruisme de certains dans notre collectivité et au pays. Sans leur compassion envers autrui, des transplantations vitales ne pourraient pas se faire. »

Pour en apprendre plus sur le registre des donneurs vivants jumelés ou sur le don d’organe, rendez-vous sur le site du Réseau Trillium pour le don de vie.

 
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