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Sachez reconnaître et réduire la stigmatisation de l’obésité – une maladie impossible à cacher

 
Behaviourist Candace Vilhan (left) and Registered Dietitian Jennifer Brown

Candace Vilhan, comportementaliste (à gauche), et Jennifer Brown, diététiste, travaillent chaque jour auprès de patients au prises de l’obésité et les aident à reconnaître et à surmonter la stigmatisation et les préjugés qui y sont liés.

L’obésité, maintenant considérée comme une maladie chronique comme le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie, est une maladie qui s’affiche au vu et au su de tous. Les personnes atteintes sont constamment l’objet de stigmatisation et de préjugés.

« Je me dis souvent que si j’étais atteinte d’alcoolisme, de diabète ou d’hypertension, ce serait invisible alors les gens ne pourraient pas me mépriser pour ce qu’ils perçoivent de mon état de santé », se désole Candace Vilhan, intervenante en faveur des patients et comportementaliste au Centre d’excellence en soins bariatriques de l’Hôpital.

La violence physique, les moqueries et les microagressions, comme rouler les yeux ou prendre un ton condescendant ou désapprobateur, provoquent bien des problèmes de santé mentale chez les personnes aux prises avec l’obésité : faible estime de soi, anxiété, dépression, exclusion sociale, idées suicidaires et tentatives de suicide. Elles sont aussi réticentes à demander des conseils médicaux. La stigmatisation et les opinions préconcues fusent de toutes parts, y compris d’amis et de membres de la famille, qui figurent en grand nombre au banc des accusateurs, tout comme les professionnels de la santé.

« J’ai passé beaucoup de temps à écouter les condamnations et à croire que j’étais une ratée, déplore Mme Vilhan. Je constate la même chose chez les patients. Quand tu es obèse, tu évalues constamment ton environnement et tu te sens blâmée. Vais-je réussir à m’asseoir dans cette chaise ou subir une autre humiliation? Le médecin va-t-il me peser dans un lieu public? Va-t-il me réprimander parce que je ne suis pas “ assez ” active? Les gens vont-ils me dévisager et me juger? Bien des personnes atteintes d’obésité ont honte à leur sortie d’une consultation médicale et sont peu portées à retourner pour un suivi par crainte de recevoir d’autres critiques au sujet de leur poids. »

« La stigmatisation et les préjugés liés à l’obésité sont des formes de discrimination très anciennes. Or, on ne peut pas déterminer si une personne est en santé ou heureuse simplement en la regardant », ajoute Jennifer Brown, diététiste professionnelle au Centre d’excellence en soins bariatriques et membre du comité de promotion et de défense des intérêts en diététique. « Nous devons accepter et célébrer la diversité des corps de toutes les formes, tailles et poids. »

Ces dix dernières années, chercheurs et cliniciens ont commencé à comprendre la complexité de l’obésité, définie comme un excès de masse graisseuse nuisant à la santé.

« Nous savons maintenant que de multiples facteurs contribuent à l’obésité, notamment le bagage génétique, la physiologie, la biologie, le métabolisme, l’environnement social et physique, l’alimentation et l’activité physique, précise Mme Brown. Ce n’est plus qu’une question de poids, d’indice de masse corporelle, de forme ou de taille du corps. »

Malheureusement, le poids demeure une source de stigmatisation et de discrimination, particulièrement chez les professionnels de la santé, d’après plusieurs études (S.M. Phelan, Rudd Center).

Or, l’équipe du Centre d’excellence en soins bariatriques offre aux patients un milieu sain pour les soins physiques et mentaux. Les chaises, les toilettes, les cadres de porte, les fauteuils roulants, les pèse-personnes et les brassards de tension artérielle sont tous adaptés. L’équipe de soins adopte une approche empreinte de compassion et dénuée de jugement ou de préjugés.

« Un de mes défis est d’établir une relation de confiance avec les patients parce que leurs précédentes rencontres avec des professionnels de la santé n’ont pas nécessairement été positives, poursuit Mme Vilhan. En tant que professionnels de la santé, nous devons examiner nos propres préjugés afin de ne pas ébranler par inadvertance une personne qui craint déjà d’être jugée. La rétroaction des patients est positive. Ils sont à l’aise ici parce que tout est adapté. »

Toute personne qui souhaite consulter l’équipe du centre doit demander à son médecin d’envoyer une demande de consultation au réseau bariatrique de l’Ontario.

Mme Vilhan intervient en faveur des patients en siégeant au Comité consultatif des patients et des familles de l’Hôpital au sujet des questions de soins bariatriques et au sein d’Obésité Canada.

« Je fais ce travail parce que je sais ce que c’est que de se sentir démolie par l’humiliation et le blâme, qui simplifient à l’extrême cette maladie très complexe. Une citation m’a marquée récemment : “Si ma propre honte et les reproches d’amis, de la famille et de la communauté médicale aidaient le moindrement à traiter l’obésité, je serais la personne la plus svelte sur terre.” »

La Journée mondiale de l’obésité, le 11 oct., donne le ton à une campagne internationale visant à mettre fin à la stigmatisation et aux préjugés liés au poids en soutenant des actions concrètes. Nous avons tous a un rôle à jouer — au travail, à la maison et dans la collectivité.

Voici quatre grands conseils pour les professionnels de la santé, entre autres :

  1. Utilisez des mots respectueux. Dites « personne qui vit avec l’obésité » ou « vous êtes atteint d’obésité » plutôt que « personne obèse », « les obèses » ou « vous êtes obèse ».
  2. Traitez les personnes atteintes d’obésité avec le même respect et la même dignité que vous accordez aux autres.
  3. Faites attention à vos préjugés. Faire un commentaire, un geste ou un comportement négatif au sujet du poids d’autrui est une forme d’intimidation.
  4. Ne laissez pas le poids d’une personne nuire à ses soins, à son diagnostic ou à la gestion de son cas. Les problèmes médicaux ne sont pas tous liés au poids.

Renseignements et ressources :

 
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