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Le donneur

Risques à court terme pour le donneur

Les risques associés au don de rein à court terme sont directement liés à l’opération. Toute opération importante s’accompagne des risques suivants :

  • Réactions allergiques à l’anesthésie : Ce risque est généralement inférieur à 2 %. Ces réactions sont généralement évitées grâce à un dépistage adéquat avant l’opération.
  • Poumon collabé : Comme les reins se situent à proximité des poumons, il existe un risque de perforer la paroi pulmonaire pendant l’opération, ce qui entraîne un affaissement du poumon. Le poumon pourra se regonfler de lui-même, mais il est parfois nécessaire d’insérer un tube dans la cage thoracique pour regonfler le poumon. Ce risque est généralement inférieur à 2 %.
  • Caillots sanguins : Après une opération, il est possible que des caillots sanguins se forment dans les veines des jambes et se rendent jusqu’aux poumons. Il est possible de réduire le risque de formation de caillots sanguins en portant des bas de contention, en prenant des anticoagulants et en se levant du lit pour marcher le plus tôt possible après l’opération.
  • Hémorragie : Toute opération s’accompagne d’un risque d’hémorragie. Ce risque est relativement faible dans le cas du don de rein. Une hémorragie peut parfois se produire à l’intérieur du ventre. L’opération peut alors prendre plus de temps. Si l’hémorragie est importante, vous pourriez avoir besoin d’une transfusion sanguine. L’Hôpital d’Ottawa a un programme de conservation du sang. Ce programme vous permet de faire prélever votre propre sang avant l’opération et de le conserver dans une banque pour le cas où vous auriez besoin d’une transfusion. Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur le programme, adressez-vous à la coordonnatrice des dons de rein de personnes vivantes.
  • Infections : Après l’opération, il y a un risque de l’infection de l’incision ou des voies urinaires ou des poumons.   Ce risque est généralement évalué à 5 % ou moins. On peut habituellement traiter les infections avec des antibiotiques. Les exercices de toux et de respiration que nous vous recommandons aident à prévenir les infections pulmonaires.
  • Douleur et malaises : Tous les patients ressentent une certaine douleur et des malaises après l’opération. Il est possible de les soulager efficacement avec des antidouleurs. Vous serez d’ailleurs relié à une pompe d’analgésie que vous pourrez contrôler vous-mêmes.
  • Décès : Toute opération importante s’accompagne d’un risque de décès. Pour les transplantations de rein de personnes vivantes, le risque de décès est très faible, soit 0,03 %. Cela représente seulement trois personnes sur 10 000.

Risques à long terme pour le donneur

Nous disposons de beaucoup de données prouvant que le fait de vivre avec un seul rein a peu de répercussions sur l’état de santé général d’une personne, y compris sur son espérance de vie. Un seul rein en bonne santé assure une fonction de filtration plus que suffisante pour nettoyer le sang. Le fait de vivre avec un seul rein ne cause généralement pas de problème de santé important. Il faut cependant approfondir les recherches pour établir les risques médicaux à long terme. Nous disposons de beaucoup de données sur les aspects suivants :

  • Hypertension artérielle : Il existe un risque légèrement accru de voir apparaître une hypertension artérielle. Cela peut se produire sur plusieurs années. Ce risque est difficile à mesurer, mais il se situe probablement autour de 10 %.
  • Protéinurie : Certains donneurs peuvent rejeter de petites quantités de protéines dans l’urine produite par le rein qui leur reste. Normalement, il n’y a pas de protéines dans l’urine. Ce phénomène peut se manifester sur plusieurs années, et on ne sait pas encore s’il est significatif à long terme. Si le taux de protéines dans l’urine atteint un certain niveau, un médecin prescrira un médicament pour en limiter la quantité et prévenir toute lésion rénale. Le risque est inférieur à 10 %.
  • Fonction rénale réduite : La fonction rénale diminue généralement, mais cela ne semble pas faire augmenter le risque de voir apparaître une insuffisance rénale chez les personnes en bonne santé. Le rein qui reste prend de l’expansion avec le temps. Il finit par prendre en charge une partie du travail qu’assurait le rein prélevé.

Selon certaines recherches, le don d’un rein n’influe pas sur la capacité de souscrire une assurance-vie. C’est toutefois un point dont vous souhaiterez peut-être discuter plus amplement avec votre équipe de soins.

 

Risques et Bienfaits psychologiques pour le donneur
Bienfaits psychologiques pour le donneur Risques psychologiques pour le donneur
Il peut être très gratifiant de donner un rein pour aider une autre personne à rester en vie. La plupart des donneurs disent que leur état de santé psychologique général est demeuré le même ou s’est amélioré. Plusieurs affirment même qu’ils ont une meilleure estime d’eux-mêmes. La plupart des donneurs de rein disent que leurs rapports avec le receveur, leur conjoint, les membres de leur famille et leurs enfants sont demeurés les mêmes ou se sont améliorés. Certains donneurs peuvent avoir l’impression que les membres de leur famille ou leurs amis exercent une pression sur eux pour qu’ils donnent un rein. Personne ne devrait se sentir obligé de donner un organe. Il est important que les membres de la famille, les amis et l’équipe de soins respectent en tout temps les souhaits du donneur et du receveur.
On a tendance à accorder beaucoup d’attention au donneur avant la transplantation. Après l’opération, l’attention est dirigée vers le receveur. Certains donneurs ont de la difficulté à gérer ce changement d’attention.
Il peut arriver que les donneurs ne soient pas préparés à la faible possibilité que le rein ne fonctionne pas après la transplantation à cause d’un rejet ou d’autres raisons médicales ou chirurgicales. Cela peut faire naître un sentiment de colère ou une dépression.
Certains donneurs voient leur corps différemment après l’opération, en général à cause des cicatrices. Cela peut provoquer un sentiment de détresse.

Tous ces risques peuvent entraîner une dépression ou de l’anxiété. Ils peuvent influencer sur les rapports sociaux et éventuellement causer des tensions avec le conjoint, le partenaire, les membres de la famille, les amis ou le receveur. Pour réduire au maximum les risques psychologiques, il faut que le donneur soit parfaitement au courant de ce qui peut se passer. En parler avec votre famille, avec le receveur ou avec vos amis peut vous aider. L’équipe du Programme de dons d’organes de personnes vivantes est aussi là pour vous aider. Nous veillerons à ce que vous soyez suivi régulièrement après l’opération entre autres pour pouvoir discuter de ces questions.

Le receveur

 

Risques et Bienfaits pour le receveur
Bienfaits pour le receveur Risques pour le receveur
Le taux de réussite des transplantations de rein de personnes vivantes est élevé. Un an après l’opération, 90 à 97 % des reins transplantés fonctionnent à un niveau suffisant pour rendre la dialyse non nécessaire. La plupart des receveurs de rein doivent prendre une  combinaison de médicaments pour prévenir le rejet de l’organe. Ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires comme des malaises gastriques, de la diarrhée, une prise de poids, une tendance à avoir des ecchymoses facilement et un risque plus élevé d’avoir le diabète et des infections graves. Certains médicaments sont également associés à un risque plus élevé d’avoir certains types de cancer plus tard, notamment des cancers de la peau. Ces effets secondaires possibles sont bien expliqués au receveur avant la transplantation.
Quand une transplantation de rein fonctionne bien, le receveur n’a plus besoin de dialyse. Le niveau de bien-être général a tendance à s’améliorer. De nombreux receveurs observent une amélioration de leur niveau d’énergie, de leur appétit, de leur sommeil, de leur humeur et de leur libido. Dans certains cas, le rein transplanté peut lui aussi être endommagé par la maladie qui a causé l’insuffisance rénale en premier lieu. Si c’est le cas, le receveur doit recommencer les traitements de dialyse.
Une transplantation réussie peut permettre au receveur de reprendre ses activités quotidiennes normales. Ils peuvent recommencer à travailler, faire de l’activité physique, voyager et pratiquer d’autres activités. Dans l’ensemble, les patients ayant reçu un nouveau rein semblent avoir une meilleure qualité de vie et vivre plus longtemps que les personnes en dialyse. Généralement, le rein reçu d’une personne vivante fonctionne pendant 15 à 20 ans. Dans de rares cas, le rein transplanté ne fonctionne pas du tout. Cela signifie que le receveur devra recevoir des traitements de dialyse. Des complications chirurgicales, un rejet ou le fait que le rein ait été endommagé au moment de l’opération peuvent expliquer pourquoi le rein transplanté ne fonctionne pas.
Le décès du receveur est une complication rare de la transplantation de rein de personnes vivantes. Comme dans toute opération importante, cette possibilité existe.

Quand une transplantation de rein ne se passe pas aussi bien que prévu, les effets peuvent être dévastateurs à la fois pour le donneur et pour le receveur. Cela ne diminue en rien la générosité du donneur envers le receveur. L’équipe du Programme de dons d’organes de personnes vivantes de L’Hôpital d’Ottawa s’engage à soutenir les patients et leurs familles pendant cette période difficile, quel que soit le résultat de la transplantation.

Page mise à jour le 20 janvier 2017