Back to Top ENTÉROCOQUE RÉSISTANT À LA VANCOMYCINE (ERV) - Modification de la politique de dépistage - L'Hôpital d'Ottawa Website scanner for suspicious and malicious URLs
 

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ENTÉROCOQUE RÉSISTANT À LA VANCOMYCINE (ERV) – Modification de la politique de dépistage

Le 25 juin 2012 À L’Hôpital d’Ottawa, nous sommes très fiers des progrès que nous avons réalisés en matière de prévention et de contrôle des infections. Notre équipe dévouée de professionnels de la santé et d’employés de soutien travaille très fort pour s’assurer de la propreté des mains du personnel, de l’environnement de soins et de l’équipement médical. Notre taux de respect des normes d’hygiène des mains dépasse 90 %, ce qui nous classe parmi les établissements les plus vigilants de la province. Cette vigilance se traduit par des soins plus sécuritaires pour nos patients.

La qualité des soins et la sécurité des patients sont des priorités à L’Hôpital d’Ottawa. L’une de nos principales pratiques de prévention et de contrôle des infections consiste à surveiller le nombre de cas de certaines infections qui peuvent nuire à la santé des patients. Depuis 1998, L’Hôpital faisait passer un test de dépistage aux patients hospitalisés susceptibles d’avoir l’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV), une bactérie résistante à certains antibiotiques qui vit dans le gros intestin. La plupart des porteurs de cette bactérie ne le savent même pas parce qu’ils n’éprouvent aucun symptôme. Si le résultat d’un test de dépistage se révélait positif, nous prenions des précautions spéciales comme l’isolement du patient et le port d’équipement de protection (blouse et gants) par le personnel et les visiteurs.

Nous avions adopté ces pratiques parce qu’à l’époque, nous craignions que l’ERV transmette sa résistance aux antibiotiques à d’autres bactéries beaucoup plus dangereuses. Nous avons depuis constaté que cela n’arrive presque jamais. Au cours de la dernière décennie, nous avons appris que l’ERV cause rarement des infections graves et qu’il ne rend pas malade la plupart des gens qui en sont porteurs. En effet, beaucoup d’experts ne considèrent plus que l’ERV soit une « super bactérie ». C’est pourquoi L’Hôpital d’Ottawa, comme bien d’autres établissements, a récemment changé ses pratiques et ne fera désormais plus passer de test de dépistage de l’ERV à ses patients. Même si nous apprenons qu’un patient en est porteur ou infecté par l’entremise d’un dépistage préalable, nous traiterons ce patient de la même façon que tous nos autres patients. Il ne sera pas placé en isolement et le personnel de soins et les visiteurs ne devront pas porter de blouse ni de gants en sa présence (à moins qu’il y ait d’autres raisons de le faire).

Ce changement nous permettra d’allouer plus de ressources à combattre des infections beaucoup plus dangereuses pour nos patients. Nous pourrons concentrer nos efforts à poursuivre des initiatives plus globales pour contrôler et prévenir les infections en milieu hospitalier, notamment la gestion des déchets, la vérification environnementale, la diminution du nombre de transferts de patients, l’amélioration continue du taux de conformité aux normes d’hygiène des mains et le désencombrement des aires de soins.

Si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à l’adresse controledesinfections@lho.on.ca.

L’ERV, le dépistage et vous : Foire aux questions

Qu’est-ce que l’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV)?
Nous sommes tous porteurs de plusieurs types de bactéries. Elles vivent habituellement en harmonie dans et sur notre corps, et aident à nous garder en santé. Il est toutefois possible d’avoir des bactéries qui sont nuisibles. L’ERV est une bactérie qui vit dans le côlon d’un petit nombre de personnes et qui peut devenir nuisible s’il cause une infection. Même si le risque d’infection est faible et que l’ERV est résistant à certains antibiotiques, nous avons aujourd’hui d’autres antibiotiques capables de traiter une infection à l’ERV.

Comment l’Hôpital gérait-il les patients porteurs de l’ERV auparavant?
Jusqu’à tout récemment, nous faisions passer un test de dépistage aux patients hospitalisés susceptibles d’être porteurs de l’ERV. Si le test se révélait positif, nous placions le patient dans une chambre privée et tout le personnel devait mettre des gants et parfois aussi une blouse jaune avant de lui donner des soins.

Pourquoi modifier cette façon de faire à l’Hôpital?
Nous contrôlons activement la propagation de l’ERV depuis 1998 et nous n’avons pas constaté de tendance préoccupante ni d’augmentation du nombre d’infections graves liées à cette bactérie. L’ERV étant moins efficace que d’autres bactéries à provoquer une infection, il en cause très peu chez nos patients.

Au moment de la découverte de l’existence de l’ERV, les chercheurs craignaient qu’il transmette sa capacité de résister aux antibiotiques à d’autres bactéries beaucoup plus agressives. Heureusement, nous savons aujourd’hui que cela n’arrive presque jamais.

Voilà donc pourquoi L’Hôpital d’Ottawa et bien d’autres hôpitaux dans la province et ailleurs au pays ne considèrent plus que l’ERV est une « super bactérie ».

N’est-ce pas augmenter les risques pour les patients de cesser le dépistage de l’ERV et l’isolement des patients qui en sont porteurs?Cesser le dépistage de l’ERV ne présente qu’un très faible risque. Cette nouvelle mesure apporte surtout d’importants avantages. Nous allons aussi pouvoir utiliser l’argent ainsi épargné pour améliorer encore davantage les normes globales de contrôle des infections dans l’Hôpital afin de mieux protéger les patients contre tout type d’infection.

Et s’il y a une augmentation du nombre de cas d’ERV? Comment savoir si cette nouvelle politique nuit à la santé des patients?
Nous continuerons de surveiller le nombre d’infections à l’ERV et de traiter rapidement les patients touchés. Si nous observons une tendance préoccupante ou une augmentation du nombre de cas, nous réagirons rapidement et prendrons les mesures qui s’imposent pour prévenir la propagation de l’infection.